Au ciné: Helena Noguerra a «toujours rêvé de jouer une lesbienne!»
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Au ciné: Helena Noguerra a «toujours rêvé de jouer une lesbienne!»
INTERVIEW. Dans «On ne choisit pas sa famille», la comédie de Christian Clavier qui sort aujourd'hui, la sexy actrice belge est amoureuse d'une preneuse de son incarnée par Muriel Robin. Le couple va tout faire pour adopter une petite thaïlandaise...
Helena Noguerra est à l'aise sous les traits d'une avocate homo, brillante et féminine dans On ne choisit pas sa famille. Si Christian Clavier dit l'avoir choisie car elle est loin de la lesbienne clichée, la production n'a pas manqué, au début du film, de lui ajouter... une petite touche butch, avec un package cheveux raccourcis-tatouage-bracelet en cuir. TÊTUE a voulu savoir comment elle avait abordé son premier rôle lesbien. Réponse: avec enthousiasme, c'est certain.
TÊTUE: Quelle a été votre réaction quand on vous a proposé ce rôle de lesbienne en couple?
Helena Noguerra: Ce que j’ai bien aimé, c’est l’idée de faire une comédie à vocation populaire sur l’homoparentalité. C'est un sujet qui m’intéresse. C’est une bonne chose d’en parler de manière légère, d'amener un large public au film qui, par le biais de la comédie, peut re-questionner les gens qui y sont hostiles.
Vous avez été surprise que Christian Clavier pense à vous pour le rôle?
Ah non non, pas du tout, j’étais contente! Je n'ai en fait ressenti aucune surprise particulière car je n’ai aucun a priori, aucune gène. Ma lesbienne préférée au cinéma c’est Gina Gershon dans Bound! J’ai toujours rêvé de jouer ce genre de personnage.
Vous avez toujours rêvé de jouer le rôle d’une lesbienne, vraiment?
Oui oui (rires)! Je ne saurais pas expliquer pourquoi. Ce que je trouvais beau dans l’interprétation de Gina Gershon, c’est qu’elle était fédératrice: elle était belle et sexy, donc les hommes hétéros comme les femmes -hétéros ou lesbiennes- la désiraient. Bon, elle était un peu cliché parce qu’elle jouait un plombier, elle avait ce petit marcel et elle était coiffée à la garçonne…
Avez-vous ressenti le besoin d’être guidée par votre partenaire dans le film, Muriel Robin, qui a elle l’habitude d’avoir des amoureuses (lire notre article)?
Non pas du tout. Je l’ai joué comme j’aurais joué une femme amoureuse d’un homme, ça ne m’a pas posé de question. Je ne me suis pas dit «je vais jouer une homo». J’ai avant tout joué une femme amoureuse. J’ai aimé Muriel comme j’ai aimé Vincent Elbaz par exemple (dans le téléfilm Au Bas de l’échelle, ndlr). Avec Muriel on s’entend bien, le jour de la scène du baiser le problème a été le même qu’avec un acteur hétéro: on est gêné, puis on le fait et tout va bien. Ce sont les mêmes gênes, on ne ressent rien de particulier parce que c’est une fille.
Êtes-vous satisfaite de votre couple à l'écran?
Oui, je trouve qu’il est crédible et qu'il y a une vraie tendresse entre nous. On voulait montrer un couple solide, on tenait à ce qu’à l’image il n’y ait pas de doute sur notre amour, qu’on le sente inébranlable.
Pourtant par moment, on sent votre personnage, Alex, se laisser séduire par le docteur Luix (joué par Jean Reno, photo), le seul qui est en droit d'accorder ou non l'adoption... Vous ne pensez pas que ces scènes sont en trop?
Oui c’est possible, elle se laisse un peu séduire. Au départ elle est obligée de jouer le jeu, il la drague un peu trop mais elle ne peut pas montrer qu’elle est avec Kim (Muriel Robin). Mais c’est vrai que par moment il y a une réelle sincérité, elle est touchée par ce mec. Au début du film on la voit avec son ex-mari, donc c’est une fille qui a été hétéro, tout le monde est susceptible de la séduire… Cela dit, je pense que le reste du film montre qu’il n’y a rien à faire, Alex et Kim sont ensemble.
Quelle est votre position sur l’adoption par les couples homosexuels et sur l’homoparentalité en général?
Je suis pour, il faut laisser les parents homo adopter car c’est toujours mieux que de passer une vie à l’orphelinat. Pareil pour le mariage homo, on ne peut pas légiférer sur la sexualité des gens, pour moi c’est de l’ordre du privé. L’homosexualité ne m’a jamais choquée. Je prêche pour que des lois leur donnent les mêmes droits qu'à tout le monde.
Regardez la bande-annonce:
On ne choisit pas sa famille, de Christian Clavier, en salles le 9 novembre.
Genre: comédie. Durée: 1h43.
Lire aussi la critique du film: La comédie homo de Christian Clavier tombe à l'eau
Par Mélanie Vives mercredi 09 novembre 2011
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