Etats-Unis: Elle vire un sénateur anti-gay de son restaurant
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Etats-Unis: Elle vire un sénateur anti-gay de son restaurant
La propriétaire du Bistro at the Bijou, dans le Tennessee, a prié Stacey Campfield, auteur de propos choquants sur l'homosexualité, d'aller bruncher ailleurs.
Martha Boggs ne pensait jamais devenir une star chez les gays du Tennessee. Et pourtant. Dimanche dernier, la propriétaire du réputé Bistro at the Bijou de Knoxville a demandé au sénateur d'Etat Stacey Campfield (photo), un anti-gay notoire, de quitter son établissement alors qu'il s'apprêtait à bruncher. «Je voulais montrer mon soutien à la communauté gay et protester contre certaines choses qu'il a dites sur le sida et la communauté gay en général», a-t-elle indiqué avec un délicieux accent du sud au journal Knoxnews.com.
Elu en 2010 avec 53% des voix, Campfield avait déclaré lors d'une émission de radio fin janvier que le sida ne pouvait se transmettre que «très rarement» entre hétérosexuels. Il avait ajouté que la récent vague de suicide de jeunes LGBT victimes de bizutage était une «rigolade» et que les homosexuels faisaient l'objet d'une «glorification» dans les médias. «Les homosexuels ne représentent que 2-3% de la population et pourtant quand on regarde les films, le cinéma et les pièces de théâtre, ce sont 50% des films, peut-être plus, 50% des films qui sont liés à l'homosexualité.»
Nombreux quolibets
Le républicain n'en est pas à son coup d'essai. Il s'est fait un nom en défendant le «Don't Say Gay Bill», une proposition de loi qui interdit de parler d'autres formes d'orientations sexuelles que l'hétérosexualité dans les écoles. C'est le même homme qui avait soutenu une proposition de loi créant des certificats de décès pour les fœtus ayant subi un avortement. De quoi donner une idée du bonhomme.
Sa récente sortie sur l'homosexualité et le sida lui a valu de nombreux quolibets. Lundi, une page Facebook appelant à la démission du sénateur avait recueilli près de 700 «likes». Une pétition exhortant Barack Obama et des élus du Tennessee à virer l'élu est également en circulation.
«Droits violés»
Lundi, Stacey Campfield a réagi à son éviction de Bistro at the Bijou (qui se trouve, ironie de l'histoire, sur South Gay Street), sur son blog: «On m'a dit que mes droits avaient été violés sur la base du Civil Rights Act de 1964 qui dit qu'une personne ne peut se voir dénier un service à cause de ses croyances religieuses (je suis catholique et l'église catholique ne soutient pas l'acte d'homosexualité), écrit-il. J'y ai vu un exemple de plus de la tolérance et de l'ouverture d'esprit de la gauche: ils affirment tolérer les points de vue divergents, jusqu'à ce qu'ils rencontrent quelqu'un qui en a un.»
Par Alexis Buisson mercredi 01 février 2012
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