Avec «Chantons dans le placard», passez en revue un siècle de chanson homo
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Avec «Chantons dans le placard», passez en revue un siècle de chanson homo
Le Théâtre des Variétés accueille jusqu’à la fin décembre «Chantons dans le placard», excellent spectacle musical qui retrace un siècle de chanson homo. Michel Heim, auteur de la pièce, analyse avec passion trois titres pour TÊTU.
Vincent Escure, Michel Heim (au centre) et Alvaro Lombard.
Présenté cet été dans le Off d’Avignon, et avant à la Boîte à Frissons à Paris, Chantons dans le placard revisite avec humour, tendresse et surtout beaucoup d’anecdotes un siècle de chanson homo. Au programme: des tubes éternels mais aussi de petits bijoux de contrepèteries datant de la Première Guerre mondiale. Le spectacle est articulé autour d’une histoire très contemporaine, celle d’Hugo (le sexy Vincent Escure), jeune homme semblant tout droit sorti de la Star Ac’, sur le point d’auditionner pour une comédie musicale où il doit présenter une «chanson gay»! Perdu, il demande conseil à la «Mère Michel» et à son pianiste, des vieux de la vieille qui lui offrent un tour d’horizon de la chanson homo depuis le début du siècle.
Michel Heim (vu avec Les Caramels fous), qui a réadapté cette pièce écrite en 2006, a sélectionné pour TÊTU trois chansons représentatives du spectacle.
Le Trou de mon quai, d’un certain Dranem, avant la Première Guerre
«‘Y a un quai dans ma rue, y a un trou dans mon quai…’ La chanson, très grivoise, est faite de contrepèteries car c’est l’époque où l’on suggère sans dire les choses. Avec cette chanson très populaire, c’est à l’auditeur de faire le travail car on ne parle jamais de sexe directement, on contourne le sujet.»
Comme ils disent, de Charles Aznavour, 1972
«C’est une chanson charnière car c’est la première fois qu’un artiste populaire aborde le thème de l’homosexualité, qui plus est à la première personne. C’est courageux de sa part car personne ne chantait ça à l’époque. Aznavour est un précurseur: les autres chanteurs ne s’engouffreront là-dedans qu’à partir des années 80.»
Le Privilège, de Michel Sardou, 1990
«C’est très bien que même quelqu’un comme lui s’y mette, ça prouve que ça devient banal mais les paroles pêchent. ‘J’étais la poupée qu’on habille et qu’on déshabille…’ Pas sûr que les homos s’identifient à ça! Quand Sardou prend le sujet, il en parle de travers, il le fait car il suit le courant, comme beaucoup.»
Chantons dans le placard, du 22 septembre au 31 décembre, au Théâtre des Variétés, Paris (2e).
De et avec Michel Heim, Alvaro Lombard et Vincent Escure.
Bande-annonce du spectacle:
Photo: DR.
Par Jeanne Samak dimanche 09 octobre 2011
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