Vih: «Il faut persévérer sur la voie du dépistage systématique»
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Vih: «Il faut persévérer sur la voie du dépistage systématique»
A l'approche de la journée mondiale de lutte contre le sida, une étude montre que le nombre de contaminations ne faiblit pas en France, et que des efforts sont encore à faire en matière de dépistage.
L'affiche de l'Inpes pour la prochaine journée mondiale de lutte contre le sida, jeudi 1er décembre.
Le dépistage du virus du sida fait du surplace en France et le nombre des nouvelles contaminations ne montre pas de signe de reflux. C'est en tout cas ce qu'indique une étude publiée aujourd'hui par l'Institut de veille sanitaire (Invs) dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH)
44% des nouveaux cas en Ile-deFrance
On observe un «relâchement depuis le début des année 2000» en particulier dans la communauté gay face à une maladie qui suscite moins de craintes grâce à l'efficacité des traitements, a commenté Caroline Semaille de l'Invs lors de la présentation de l'étude. Le nombre des nouvelles contaminations par vih ne recule pas depuis quelques années, avec une estimation à 7.000 nouveaux cas par an en France «ce qui pour une pathologie aussi grave reste énorme», a souligné Mme Semaille.
Le nombre de personnes ayant découvert qu'elles étaient infectées par le VIH en 2010 a été de 6.265 cas contre 6.341 en 2009 et un pic à 7.679 en 2004, selon cette étude. «Après avoir diminué significativement entre 2004 et 2007, le nombre de découvertes de séropositivité s'est stabilisé depuis», observe le BEH. La région Ile-de-France concentre 44% des nouveaux cas dépistés en 2010 tandis que Guyane, Guadeloupe et Martinique représentent 9% des cas.
Dépistage trop tardif
Parmi les personnes ayant découvert leur séropositivité en 2010, on estime que 57% ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels, 40% lors de rapports entre hommes et 1% par usage de drogues injectables. Le gros point noir de ces statistiques est qu'un tiers des découvertes de séropositivité se font «trop tardivement», notamment chez les hétérosexuels ou les usagers de drogues injectables qui sont «moins sensibilisés» au problème du sida ou moins bien suivis médicalement et «qui ne recourent au diagnostic que lorsqu'elles perçoivent des symptômes», selon l'étude de l'Invs.
Le diagnostic précoce présente pourtant un double avantage: la personne atteinte bénéficie plus rapidement et plus efficacement d'un traitement et le risque d'infecter d'autres personnes devient bien plus réduit en cas de dépistage rapide.
«Banaliser»
On estime qu'en France, 50.000 personnes ignorent encore qu'elles sont porteuses du VIH. Face à ce chiffre, «il faut totalement banaliser les dépistages», souligne Mme Semaille. L'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) vient de réactiver sa campagne de généralisation des tests, engagée en décembre 2010, avec de nouveaux spots à la télévision (à revoir ci-dessous) et de nouvelles affiches. De nombreuses associations LGBT militent aussi de leur côté pour que la communauté gay ait recours régulièrement et systématiquement aux dépistages.
En 2010, le nombre de tests de dépistage en France n'a pas vraiment décollé, avec 4,98 millions. Ce niveau qui avait augmenté de 2003 à 2005, atteignant 5,29 millions, a diminué en 2006 puis s'est stabilisé autour des 5 millions, selon les chiffres de l'Invs. «Ce niveau est très insuffisant» estime l'épidémiologiste François Dabis, avec 77 tests pour 1.000 habitants. Il faudrait «doubler puis tripler» ce niveau et faire disparaître les diagnostics tardifs pour parvenir à une «réduction de 80 à 90% des nouvelles infections» d'ici cinq ans, juge-t-il.
«Perséverer»
L'adhésion de l'ensemble des médecins généralistes à la politique de dépistage généralisé est un élément clé pour son succès, souligne le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS). Alors que déjà deux tiers des tests sont réalisés à la demande des généralistes, «il faut persévérer sur la voie du dépistage systématique et impliquer davantage les médecins généralistes», estime le Pr. Delfraissy.
Regardez le spot intitulé «Le progrès» qui doit repasser prochainement sur les écrans:
Par Rédaction mardi 29 novembre 2011
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