Le moins que l'on puisse dire, c'est que le dernier film de Bruce LaBruce («Hustler White») ne laissera pas indifférent. Un festin mortifère ornementé de scènes de pénétration de plaies béantes mais aussi de partouzes gays.
C'était au festival de Locarno en 2010. Après avoir été censuré au festival de Melbourne, L.A. Zombie était présenté en séance nocturne dans ce rendez-vous helvète, amateur de cinéma pointu. Le film avait attiré les foules mais profondément divisé les critiques. La direction du festival tessinois avait dû se justifier et l'évêque de Lugano avait remué ciel et terre pour obtenir la démission du directeur artistique de l'événement, Olivier Père!
Un an après, L.A. Zombie divise toujours autant. Alors que d'autres signent des films asexués sur les vampires, le cinéaste canadien délire sur des morts vivants hypersexués et gays. Bruce LaBruce aime cet univers et détourne ses codes. Après Otto, le cinéaste qui passe aujourd'hui une partie de sa vie à Berlin mixe belles gueules (souvent passées par le porno) et parties de tripes sanguinolentes.
Sépulcral et désespéré Il joue avec la force et la candeur de François Sagat et en fait un zombie qui réveille des cadavres en les aimant ou en les violant. Le tout dans une atmosphère gothique. Il ne faut pas trop chercher un scénario, voir un parti pris dans ce pur délire cinématographique.
C'est guignolesque, fauché, souvent marrant. Mais aussi sépulcral et désespéré. Certains trouveront libérateur de montrer une sexualité aussi outrageuse. D’autres préféreront le Bruce LaBruce période Hustler White où sa provocation avait plus de profondeur. Un film de Bruce LaBruce Avec François Sagat, Rocco Giovanni, Eddie Diaz, Tony Ward. Horreur: 1h03.
Photo: DR.
Par Louis Maury mercredi 07 décembre 2011
SweetAngel
Admin
Messages : 20782 Date d'inscription : 03/08/2010 Age : 44 Localisation : Seine-et-Marne