François Fillon: «La famille, c'est un homme et une femme, des enfants»

Décidément, les homos n'ont pas la cote à l'UMP. A la veille de l'interpellation de Nicolas Sarkozy par Act Up pour sa politique sur le sida, le Premier ministre a dit vouloir «protéger la famille» des revendications homos, lors d'un meeting en Vendée.

«Protéger la famille.» C'est l'un des thèmes développés par le Premier ministre François Fillon, hier lors d'un meeting de campagne. Celui qui avait déjà suscité une polémique sur le thème de la «sécurisation des enfant» (lire notre article) entend clairement, par la défense de la famille, l'éloigner des revendications des groupes homosexuels.

«Différencier les choses»
Pour soutenir le candidat Nicolas Sarkozy, François Fillon était hier soir en meeting aux Sables-d'Olonne (Vendée). Sans surprise, il s'est attaqué vertement au programme de François Hollande: «un programme poussiéreux qui ne répond absolument pas aux défis majeurs que doit relever la France», a-t-il dénoncé. En face, il a appelé à défendre «l'unité nationale» et donc la famille, «cette cellule fondamentale qui détermine notre organisation sociale».

Sur les terres de Philippe de Villiers, François Fillon a estimé que la famille devait à ce titre «être protégée dans son statut. La famille, c'est un homme et une femme, des enfants», a-t-il lancé, très applaudi. «Il y a de l'amour partout, tous les comportements sont respectables mais nous avons le devoir de différencier les choses, de protéger la famille», a enchaîné M. Fillon, qui avait déjà dit son opposition au mariage homosexuel.

«Le candidat de la putréfaction»
Des propos qui ne manqueront pas de déclencher à nouveau la colère des LGBT, et qui sont connusle jour où Act Up-Paris lance une campagne choc contre le président-candidat. L'association de lutte contre le sida dénonce les promesses non tenues de l'UMP en la matière, et notamment la non-levée de l'interdiction des soins funéraires pour les séropositifs, malgré les déclarations de Xavier Bertrand.

Ce matin, le président de l'association, Frédéric Navarro, qui a lui-même connu les discriminations que vivent les homos veufs (lire notre article), a été empêché «par 5 fourgons de CRS», dénonce-t-il, alors qu'il essayait de lire une déclaration devant le siège de campagne de Nicolas Sarkozy, rue de la Convention (15e arrondissement) à Paris. L'occasion de dévoiler une nouvelle affiche, «La France morte», pastiche évidemment du slogan «la France forte», en le renommant le «candidat de la putréfaction». «Après dix ans d’une des droites les plus violentes envers les malades et les minorités, celles et ceux qui parmi nous ont survécu au sarkozysme veulent arrêter de survivre» déclare Act Up, qui n'a invité que les candidats de gauche à la discussion publique sur le sida qu'elle organise jeudi prochain, à l'Ecole des Beaux-arts de Paris.

Par Paul Parant vendredi 06 avril 2012

Source : http://www.tetu.com