«Les Gay Games peuvent apporter beaucoup de vie à Paris en 2018»
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«Les Gay Games peuvent apporter beaucoup de vie à Paris en 2018»
INTERVIEW. L'association chargée de porter la candidature de la capitale à l'organisation des Gay Games a été officiellement créée lundi. Michel Geffroy, son co-président, nous en dit plus sur le dossier parisien.
Après les déclarations d'intention, place aux actes. Lundi soir, plusieurs clubs sportifs LGBT et la Fédération sportive gay et lesbienne ont officiellement fondé l'association qui sera en charge de porter la candidature de Paris à l'organisation des Gay Games en 2018. Nageurs, volleyeurs, squasheurs et autres footballeurs se sont ainsi réunis sous la verrière de... TÊTU, qui avait mis à disposition ses locaux pour accueillir cet événement fondateur. Au programme: présentation du projet, vote des statuts et élection des principaux responsables. Michel Geffroy (ci-dessous, au premier plan, en cravate), l'un des principaux instigateurs de la candidature, en a été élu coprésident. Pourquoi ces Gay Games? Quelles sont les chances de Paris? Il détaille pour TÊTU la feuille de route du projet.
TÊTU: Quand saura-t-on si Paris accueillera les Gay Games en 2018?
Michel Geffroy: En novembre 2013. Ça va passer très vite car il y a beaucoup de choses à accomplir d'ici-là. A partir du mois de mai, nous allons entamer le travail sur le dossier de candidature, organiser des rencontres avec les politiques et avec les responsables de la mairie de Paris. Il s'agit de les convaincre de l'intérêt du projet, pour qu'ils nous soutiennent. Nous devons livrer le dossier complet de candidature en février 2013. Puis la Fédération des Gay Games retiendra en juillet trois villes finalistes, et y enverra des délégués en août. Avant un grand oral à Cleveland, en novembre, et la proclamation de la ville choisie.
Quelles sont les points forts de la capitale?
Paris est une ville assez mythique qui donne envie aux athlètes du monde entier de s'y déplacer. On le constate chaque année avec le Tournoi international de Paris, dont le succès ne se dément pas depuis bientôt dix ans. Ce qui prouve par ailleurs notre savoir-faire pour organiser ce type d'événements. De plus, les clubs sportifs LGBT sont très nombreux à Paris, la vie associative y est dynamique. Enfin, l'échec de la précédente candidature pour les Gay Games de 2010, finalement attribués à Cologne, nous a permis de tirer des leçons pour monter notre dossier, nous ne partons pas de rien.
Le logo de la candidature a été dévoilé au cours de la réunion de lancement. Quatre couleurs qui symbolisent les lettres LGBT, et un slogan en anglais, car «c'est la langue de la Fédération des Gay Games. Mais il pourra être décliné en français par la suite» précise Michel Geffroy.
Qu'est-ce qui avait handicapé le dossier parisien pour 2010?
A cette époque, Paris concourrait également pour les Jeux Olympiques, et les responsables politiques ont réservé leur soutien pour ce seul événement. De plus, la délégation parisienne a voulu revoir à la baisse la redevance due à la Fédération des Gay Games en cas d'obtention de l'événement, ce qui a été mal perçu. Tout comme le fait que de nombreux athlètes français ont préféré se rendre à une manifestation dissidente, les OutGames, en 2006 à Montréal. Aujourd'hui les deux compétitions sont en voie de rapprochement, le système de redevance a été revu, et Paris n'est plus en course pour les Jeux Olympiques. Les obstacles sont levés.
La liste des villes candidates ne sera officiellement annoncée qu'en juillet, mais on en connaît déjà certaines. Quelles sont celles qui pourraient faire de l'ombre à Paris?
Londres peut être une concurrente sérieuse, surtout si les Jeux Olympiques de cet été sont un succès. Munich, qui a déjà organisé les Eurogames, dispose d'un très beau site. Il y a aussi São Paulo, qui peut mettre en avant le fait que les Gay Games n'ont jamais été organisés dans l'hémisphère sud. Et puis bien sûr les villes américaines, comme Los Angeles. La Fédération des Gay Games est basée aux Etats-Unis, leur capacité de lobbying est donc redoutable.
Les tout nouveaux élus du bureau de l'association.
Concrètement, que représenterait l'attribution des Gay Games à Paris?
Organiser ces jeux, cela signifie accueillir de 10 à 15.000 participants représentant une trentaine de sports pendant une semaine, mais aussi leur conjoints, leurs amis... Les Gay Games comprennent aussi un volet culturel, avec plusieurs festivals, des groupes de musique, des expositions, des excursions dans les musées parisiens. Cela implique aussi la création d'un village, sans doute dans le Marais, qui sert de point de rencontre où tout le monde peut se retrouver après les journées de compétitions. De quoi apporter beaucoup de vie dans Paris au mois d'août, car il ne fait pas oublier qu'après le sport il y a toujours la troisième mi-temps!
Les clubs régionaux seront-ils associés au projet?
La Fédération sportive gay et lesbienne rassemble de nombreuses associations en-dehors de Paris, à Montpellier, Lyon, Tours ou encore Rennes. Et nous avons été surpris par leur soutien enthousiaste, certains se proposant même d'organiser des compétitions impossibles à mettre en place à Paris, comme du surf ou de la voile. On peut vraiment dire que toute la France est derrière cette candidature!
Lors de la précédente candidature, de nombreuses voix, parfois violentes, ont dénoncé une dérive communautaire dans l'organisation de ces «jeux homosexuels». Que répondez-vous à ces critiques?
Que les Gay Games sont tout l'opposé d'une manifestation communautaire! Certes, le nom peut faire penser à un rassemblement réservé à un seul type de population, alors que le but est complètement différent: il s'agit au contraire d'être très ouverts et de montrer qu'il n'y a aucune différence entre les athlètes. Toute personne, homo, hétéro, bi ou trans, jeune ou moins jeune, peut y prendre part. Il s'agit simplement d'une grande fête du sport à laquelle peuvent participer tous ceux qui le souhaitent et qui ne pourraient pas s'inscrire aux JO ou à d'autres compétitions où il y a des minima à respecter. Que l'on gagne ou que l'on perde, il s'agit avant tout de donner le meilleur de ce que l'on est!
Photo: F.W./TÊTU et DR. Photomontage en page d'accueil.
Par Fabien Wiktor jeudi 26 avril 2012
Source : http://www.tetu.com
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