Toulouse: le reportage sur la Marche des fiertés fait tiquer les associations
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Toulouse: le reportage sur la Marche des fiertés fait tiquer les associations
Un sujet diffusé sur France 3 Midi-Pyrénées évoquait l'homosexualité comme un mode de vie «tendance», un terme qui a heurté des représentants LGBT. Le rédacteur en chef reconnaît une «maladresse».
Samedi dernier, en rentrant de la Marche des fiertés LGBT de Toulouse, certains manifestants ont manqué de s'étrangler en branchant les informations régionales. Le reportage de France 3 Midi-Pyrénées qui retraçait l'ambiance de la «gay pride» a en effet à plusieurs reprises choqué les associations, et notamment ce passage: «Les jeunes (sont) très présents dans le cortège. A se demander même si l'homosexualité n'est pas en train de devenir tendance. Il y aurait une recrudescence dans les établissements d'enseignement supérieur.»
A Toulouse, la fédération Arc-en-ciel dénonce la connotation négative généralement associée au mot «recrudescence». «C'est avant tout un terme liées aux maladies ou à la criminalité. C'est stigmatisant si on l'associe à l'homosexualité», explique Michel Mégnin, son secrétaire, relayé depuis Paris par Louis-Georges Tin du Comité IDAHO. Et, alors que l'association toulousaine a justement démarré une campagne contre «les mots qui tuent», elle s'inquiète de la portée que pourrait avoir un tel commentaire, même si le reste du reportage ne lui pose aucun problème.
«Peut-être une maladresse»
Interrogé par TÊTU, Laurent Mazurier, rédacteur en chef de la rédaction régionale de la chaîne publique, reconnaît que le reportage a suscité une certaine émotion sur les réseaux sociaux, mais conteste toute connotation négatif au terme «recrudescence». Après avoir longuement discuté avec des militants dont l'association Arc-en-ciel, il admet, en revanche, qu'assimiler l'homosexualité à un effet de mode n'était «pas particulièrement pertinent». «C'est peut-être une maladresse, une confusion entre le fait de s'afficher à la gay pride et le fait d'être homosexuel, dit-il. Si, à un moment politique important, cela a pu heurter des sensibilités, j'en suis désolé.»
Dernière matière à discorde entre associations et le reportage: l'évaluation du nombre de participants. La chaîne mentionne une baisse de fréquentation: «Ils étaient 14.000 l'an dernier, ils étaient plus proches des 10.000 cette année», dit le commentaire. Arc-en-ciel les évalue plutôt à 18 à 20.000, tandis que les renseignements généraux en auraient estimé 12.000 en fin de journée. La journaliste confirme s'être basée sur les chiffres du renseignement, et uniquement ceux-ci, comme c'est parfois l'usage. Or, «nos contacts policiers ont confirmé à 18h une baisse de la fréquentation», assure le rédaction en chef de la chaîne.
Par Paul Parant vendredi 22 juin 2012
Source : http://www.tetu.com
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