SEXO LESBO: Le plaisir solitaire est-il encore tabou chez les lesbiennes?
SEXO LESBO: Le plaisir solitaire est-il encore tabou chez les lesbiennes?
Se masturber seule sous la douche ou dans son lit, toutes les lesbiennes, ou presque, l’ont déjà fait. Pourtant, le sujet reste parfois encore tabou... Pour TÊTUE, 6 femmes ont accepté de témoigner de leurs envies, leurs pratiques, leurs craintes.
La découverte de son sexe et du plaisir qu'il peut nous apporter commence parfois très jeune. «La première fois que je l'ai fait, explique Malou, j'avais 12 ans. Mais à ce moment là, c'était quelque chose que tout mon entourage considérait comme dégoûtant et j'ai vite arrêté, j'en avais profondément honte.»
Trop jeune pour mettre un mot dessus
Cette première s'est faite à un âge si précoce pour Laura et Marie qu'il était impossible de mettre un nom dessus. «Je me rappelle que je me frottais sur le coin de ma chaise à l'école lorsque j'avais finis mes exercices, raconte la première. Un jour, la maîtresse m'a demandé ce que je faisais. Je ne pouvais pas lui expliquer mais j'ai senti que c'était quelque chose de "mal" et je n'ai plus recommencé pendant des années.»
Pour Marie, c'était à 7 ans. «Je voyais ma mère se masser le ventre avec les jets d'eau du bassin à la piscine. Du coup, j'ai voulu essayer mais comme mon corps était plus court, le jet est tombé pile sur ma chatte. Au début j'étais frustrée de ne pas y arriver et puis j'ai commencé à aimer la sensation. Après je voulais tout le temps aller à la piscine, rétrospectivement je me rends compte que j'avais des orgasmes, c'est clair».
Même en couple?
Le plaisir solitaire est-il uniquement l'apanage de la sexualité infantile et disparait-il une fois qu'on découvre le sexe à deux? Évidemment que non. Selon Laura: « J'ai besoin de ces moments intimes même quand je suis en couple, c'est quelque chose de complètement différent que de faire l'amour. Je connais parfaitement mon corps et je sais exactement comment me faire jouir très rapidement. En deux minutes, c'est fait et ça me fait un bien fou!»
Parfois même, le sexe appelle le sexe. «Quand j'ai rencontré ma copine, confie Alex, je le faisais une à deux fois par semaine mais ce n'était pas parce que Malou ne me satisfaisait pas, c'était qu'elle mettait toutes mes hormones en ébullition...» Pour Pauline, c'est plutôt par phases: «Evidemment, je me masturbe plus souvent quand je suis célibataire mais au final ce n'est pas vraiment lié à ma situation amoureuse. Cela peut arriver de ne pas me toucher pendant deux semaines puis j'ai besoin de le faire 3 fois dans la même journée. Il n'y a pas vraiment de logique.»
Un sujet encore dérangeant
Mais si le plaisir solitaire semble monnaie courante, le sujet dérange encore, comme le résume bien Alex. «J'ai commencé à me masturber à 16 ans, suivant les conseils ma première amante. Je ne savais pas comment faire, et je trouvais ça terrible de me faire plaisir seule alors qu'elle pouvait me satisfaire». De même que chez Agnès: «La première fois que j'en ai parlé à ma partenaire, elle n'a pas vraiment compris. Aujourd'hui elle accepte mais seulement si c'est en pensant à elle, elle ne supporterait pas que j'utilise des romans érotiques ou des films pornos.»
Insatisfaction, sensation de «tromper» l'autre... Autant de clichés tenaces qui ont donné envie à Marie, aujourd'hui artiste, de réaliser une installation sonore sur le sujet. Intitulée «Plaisirs étouffés», elle a été présentée à la dernière édition du festival Cineffable. Sous une cloche blanche, permettant aux visiteurs de s'isoler, une douche sonore diffuse des témoignages d'ados et d'adultes entremêlés (photo ci-contre). «En tant que femme, on a jamais l'opportunité d'en discuter, constate-t-elle, mon but était de lever ce silence. Je suis persuadée que si on se touche, on développe sa sensibilité, on apprend à connaitre la manière dont on peut prendre son pied... Du coup on peut expliquer aux femmes ce qui nous plait ou pas et ça permet d'avoir des relations sexuelles à deux plus saines». A bon entendeur...
Photo ouverture: Fotolia.
Photo installation: DR.
Par Lou Verpillon dimanche 09 décembre 2012
Source : http://www.tetu.com
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