Saint-Etienne: «A Face à face, neuf films sur dix ne sont visibles nulle part ailleurs »
Saint-Etienne: «A Face à face, neuf films sur dix ne sont visibles nulle part ailleurs »
INTERVIEW. Depuis jeudi et jusqu’à dimanche, Face à face s'est installé à Saint-Etienne. La septième édition de ce festival de cinéma gay et lesbien est consacrée cette année aux «Homos d’ici ou d’ailleurs».
Non, les gays qui se trouvent cette semaine à Saint-Etienne n’hallucinent pas! C’est bien le rainbow flag qui flotte sur la devanture de l’office de tourisme depuis quelques jours. La ville pavoise aux couleurs de Face à face, le festival du film gay et lesbien. Seize séances, dix-huit films, deux soirées clubbing et six artistes invités. Dédiée aux «Homos d’ici et d’ailleurs», la septième édition entamée jeudi par la projection de Notre paradis (photo), en présence du réalisateur Gaël Morel, se poursuit jusqu’à dimanche en plusieurs points de la capitale de la Loire, à laquelle le dernier numéro de TETU consacre justement une page. Entre deux séances, entretien avec Antoine Blanchard, le directeur artistique.
TÊTU. Comment se passe cette 7è édition?
Antoine Blanchard. Très bien! Compte tenu des événements là-bas, seul un film en provenance de Tunisie n’est pas arrivé. On a même eu une heureuse surprise de dernière minute: la venue de l’acteur de Toute ma vie, le film égyptien de Maher Sabry, qu’on va programmer dimanche à 17 heures pour la première fois en France. Il va pouvoir témoigner de la vie des gays en Egypte. Ca va être un moment émouvant.
Comment est conçue la programmation ?
Par l’équipe de Face à face, depuis de longs mois, avec des dizaines d’heures de projections de films qu’on reçoit spontanément ou qu’on trouve dans d’autres festivals. C’est tout un travail de veille, de recherche, afin de présenter des œuvres qu’on ne verra jamais dans le circuit commercial. Neuf films sur dix ne sont visibles nulle par ailleurs. C’est notre fierté.
Quels sont les moments forts de ce festival?
Paradoxalement, une pièce de théâtre. Programmée samedi, Angels in America est une adaptation inédite de la célèbre nouvelle de Tony Kushner, A Gay fantasia on national themes, mise en scène et interprétée par la compagnie «Le Souffeur de verre». Un spectacle très fort. Il y aura aussi dimanche ce fameux film égyptien qui a immédiatement été censuré dans son pays. Samedi, toute une série de court-métrages. Et la séance scolaire qui s’est déroulée jeudi, avec la réaction des gamins toujours étonnante.
Et ses spécificités?
Il a une thématique qui suscite vraiment des débats et trace un fil rouge parmi la nébuleuse de toutes les productions. Les séances scolaires, qu’on n’est pas très nombreux à proposer, d’autant que c’est vraiment galère à organiser. L’originalité, c’est aussi que ça se déroule dans plusieurs lieux de Saint-Etienne car l’enjeu, ici, en est encore à la visibilité. Il y a encore du travail à faire chez nous...
Par Frédéric Maurice vendredi 25 novembre 2011
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