Le 31 mars prochain, Londres accueillera une Dyke March, littéralement une «marche des gouines». La parade, qui a pour but de «visibiliser les lesbiennes», défilera dans le centre de la ville.
La Dyke March fera son retour à Londres le 31 mars, soit plus de 20 ans après la dernière «marche des gouines» londonienne. Quelques «Lesbian Strength marches» avaient été organisées dans les années 1980, mais la tradition s’était perdue. La voilà relancée!
Si le tracé de la parade n’est pas encore tout à fait défini, il est d'ores et déjà certain qu'elle s’élancera de Soho Square, dans le quartier homo, et qu'elle défilera dans le centre de la ville. Dans le but, explique Emelia Holdaway, une des organisatrices, de «visibiliser les lesbiennes», parfois mises à l’écart au sein même de la sphère LGBT: «Etre visible est en soi un acte de protestation et de pouvoir».
Une tradition aux Etats-Unis
Sur Facebook, les instigatrices de la Dyke March tiennent néanmoins à préciser que le défilé «est pour tout le monde – gouines, queers, bisexuelles, femmes trans et allié-e-s (...) Tous ceux qui veulent apporter leur soutien aux gouines sont invités à marcher avec nous!»
Aux Etats-Unis, ces «marche de gouines» sont une tradition. Elles ont habituellement lieu chaque année la veille des gay pride. C’est le cas par exemple à Boston, San Diego, Chicago, Los Angeles, New York ou Seattle. Mais aussi à Toronto et Vancouver au Canada, ou encore à Mexico. La première avait eu lieu à Washington en 1993. Ce jour-là, alors que les organisatrices espéraient la venue d’un millier de femmes tout au plus, près de 20 000 personnes s’étaient rassemblés. Quant à la France, elle n'a accueilli que deux marches lesbiennes, en 1980 et 2003.
Photo: marche des fiertés de Paris 2011/Lou pour TÊTUE.
Mise à jour à 15h52 avec ajout sur les marches lesbiennes en France.
Par Mélanie Vives mardi 10 janvier 2012