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Nice: le festival In & out «donne à voir et à penser»

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Message par SweetAngel Mer 25 Avr 2012 - 18:18

Pendant onze jours, les Niçois sont conviés à la 4e édition de leur festival de films LGBT. Visite guidée avec le directeur artistique de l'événement.

Nice: le festival In & out «donne à voir et à penser» In-out-2504

Est-ce une fille, un garçon? La question n'a pas fini de tarauder les Niçois. «In & out», le quatrième festival du film gay et lesbien de Nice a manifestement atteint son but avec son affiche sur laquelle rayonne un jeune androgyne. Jusqu'au 5 mai, l'événement organisé par l'association cinéphile niçoise Les Ouvreurs invite à réfléchir à un thème que lui a inspiré la polémique récente sur la question du genre. Toujours avec la volonté d'offrir une programmation LGBT aussi large que possible, du film grand public à l'œuvre expérimentale, le festival s'étoffe encore avec vingt-quatre films projetés dans cinq hauts lieux culturels, la clôture à Cannes, une pléiade d'invités, de soirées et de bonus. Directeur artistique et érudit du ciné LGBT, Benoît Arnulf a relevé la gageure de résumer en quatre mots cette édition qui n'a jamais été aussi dense.

Le thème. «Gender trouble pour faire un clin d'œil au livre que la philosophe américaine Judith Butler a publié en 1990 et qui a fortement influencé la pensée féministe et la théorie queer. Ce thème nous a été inspiré par la polémique qui a éclaté en France en septembre, quand des élus, dont plusieurs de notre région, ont tenté d'empêcher que soit évoquée la question du genre dans les programmes scolaires. La grande confusion de ce débat nous a convaincus d'y revenir pour essayer d'éclairer le public. Le masculin et le féminin sont des constructions, tout ça n'est pas naturel, n'est pas immuable et le cinéma l'a souvent illustré comme le prouve notre programmation.»

Les temps forts. «On a trois très beaux invités. Primo, la venue de Lionel Soukaz, une des mémoires de la cinéphilie LGBT française. Il a beaucoup travaillé à accompagner le mouvement de libération et de défense des droits homosexuels depuis 1970 et coréalisé avec Guy Hocquenghem le premier film qui traite ouvertement de la question homo en France, Race d'ep. Secundo, Bruce LaBruce qu'on est très content d'accueillir parce qu'on est très nombreux à aimer son travail auquel on a déjà souvent rendu hommage. Il vient présenter un film claque, Raspberry reich et prolonger la projection d'un documentaire de la française Angélique Bosio, the Advocate for fagdom. Consacré à son œuvre, depuis ses débuts, il donne aussi la parole à d'autres cinéastes comme Gus Van Sant qui évoquent l'influence de Bruce LaBruce et du new queer cinema dans les années quatre-vingt. Tertio, Wieland Speck, le créateur des Teddy awards de Berlin qui sont, pour nous programmateurs, le moment de l'année où prendre le pouls de la création cinématographique LGBT mondiale. Il vient présenter deux films primés à son dernier festival: Keep the lights on d'Ira Sachs (photo ci-dessous) et Jaurès de Vincent Dieutre.»

Nice: le festival In & out «donne à voir et à penser» Keep-580

Les nouveautés. «Le festival est étendu à onze jours parce qu'on a beaucoup de choses à présenter. On a décidé de ne pas se contenter de Nice et de proposer une journée hors les murs à Cannes. Beaucoup plus de films inédits. Une séance de courts-métrages. Deux spectacles vivants : Louis(e) de Ville dans Betty speaks avec lequel elle a tourné en France mais jamais à Nice et une compagnie locale, Miranda, qui nous propose le Cabaret décalé, un lieu dans lequel se rencontrent, en musique et avec beaucoup d'humour, des personnages en pleine réflexion sur leur sexualité. Et deux autres événements: une exposition de photos d'Emilie Jouvet et une lecture du dernier livre de Wendy Delorme qui est une universitaire qui travaille beaucoup sur le genre.»

Le festival. «On est très soucieux de continuer à présenter le meilleur du cinéma parce qu'on est un festival de cinéma. Avec une spécificité LGBT à laquelle on tient mais on essaye d'en faire quelque chose de très ouvert. Il n'est pas réservé aux gays et lesbiens, on fait l'effort de le promener dans plusieurs lieux pour aller à la rencontre de tous les publics. Et ça reste un grand moment pour militer en mettant en avant des associations ou en diffusant des spots de prévention. Un festival comme celui-ci permet d'aborder des sujets de façon ludique comme avec Mon arbre de Bérénice André, un très beau documentaire sur l'homoparentalité. In & out rend visible, donne à voir et à penser.»

In & Out, du 24 avril au 3 mai
Plus d'infos sur
www.inoutfestival2012.com


Par Frédéric Maurice mercredi 25 avril 2012

Source : http://www.tetu.com

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