Alone and Me: «Les artistes lesbiennes portent une responsabilité»
Alone and Me: «Les artistes lesbiennes portent une responsabilité»
INTERVIEW. Alone and Me, c'est le projet rock solo d'Emilie Clem, cette punk rasée ouvertement lesbienne qui aime casser les clichés. La Française vient de sortir un premier album et sera en concert à Paris ce soir, avant une tournée dès la rentrée...
Emilie Clem est Alone and Me. Une artiste lesbienne originaire de Montpellier que l'on trouve là où on ne l'attend pas. Sous ses airs de punk révoltée, elle propose une musique minimaliste et inqualifiable, à fleur d'intimité. Une musique que vous aurez à chaque fois l'impression d'entendre pour la première fois...
TÊTUE: Qui est Alone and me?
Alone and me: C'est moi, et mes petits moi dans moi. Ce sont toutes mes personnalités. Les débuts de ce projet ont été une période très bizarre de ma vie parce que je me suis beaucoup renfermée. Presque comme une autiste. J'ai découvert que j'avais beaucoup de névroses. J'ai enlevé toutes les barrières que je me mettais par rapport au style et à la technique, et finalement je me suis vraiment trouvée. Alone and me c'est mon côté noir que je mets en lumière. Sur scène, j'exprime ce côté borderline qui ne peut pas vraiment s'exprimer au quotidien.
Parle-moi de ce premier album, My fucking project?
Il a été enregistré en auto-production avec peu de personnes, mais qui comprennent vraiment mon univers. Ma musique évolue beaucoup au fur et à mesure de ces collaborations. Elle est très minimaliste et répétitive. J'adore l'idée que la répétition puisse amener à la transe et du coup je ne cherche pas la performance. Je me lâche. Je me fais plaisir. La démarche est presque égoïste. Mais avec ce projet là, je ne veux pas trop en dire ni en montrer, pour laisser chacun penser ce qu'il veut.
Regardez un live de son titre Strange day:
En tant qu'artiste, être ouvertement lesbienne c'est important pour toi?
Non, pour moi ce sont deux choses différentes. Je n'utilise pas la musique pour véhiculer un message ou être porte parole d'une cause. Oui je suis homo mais, pour moi, ce qu'il est important de montrer ce n'est pas tant mon orientation sexuelle que le fait d'assumer en général. J'assume tout ce que je suis. Mon orientation sexuelle n'est pas vraiment définie. C'est une histoire de rencontre. Après, j'ai conscience que certaines personnes peuvent s'identifier à un artiste qu'elles apprécient. Donc il ne faut pas faire n'importe quoi. Il y a une forme de responsabilité.
Ça te plait qu'on puisse être surpris par ce que tu fais?
En général, les gens sont assez étonnés de la douceur qui se dégage de ma musique. J'aime bien ça parce que ça casse un cliché de la punk rasée. Je suis contente de pouvoir surprendre car cela signifie que ma musique est originale, qu'elle marque les gens. J'aime bien l'idée qu'on ne sache pas à quoi s'attendre, de suggérer sans trop en montrer.
Découvrez le clip de Strange Craze:
[b]My fucking project, le premier album de Alone and Me.[/b]
L'artiste sera en concert à La Boule Noire, à Paris, ce jeudi 4 octobre à 19h30. Elle sera accompagnée de Myriam Teillagory au violoncelle.
Photo: Alone and Me par Emilie Jouvet/DR.
Par Claire Gaillard jeudi 04 octobre 2012
Source : http://www.tetu.com
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