Lauren Lappin: la libération par le softball et le coming out
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Lauren Lappin: la libération par le softball et le coming out
DANS LE VESTIAIRE DES FILLES. Elle est vice-championne olympique de softball, elle est ouvertement lesbienne et elle vient de participer à un débat sur la place des athlètes homos dans le sport. Elle, c'est Lauren Lappin. Présentation.
Les épreuves de softball annulées avant même le début des EuroGames de Rotterdam. Cette information a tout de suite fait tilt. Comment? Pourquoi? Difficile de faire le lien d'un prime abord, et puis... bon sang mais c'est bien sûr! Lauren Lappin, le panel, les lesbiennes dans le sport, tout ça. Pour celles qui n'auraient pas tout compris, on reprend calmement.
Il y a quelques jours de cela, aux Etats-Unis, l'Association des femmes dans les médias sportifs (ASWM), a organisé une discussion avec un panel de cinq femmes, cinq lesbiennes out dans le monde sportif, afin qu'elles partagent leurs expériences du haut niveau. Nom de code de ce débat (à écouter en anglais ici): «Rainbow Ceiling», littéralement «le plafond arc-en-ciel», en double référence au rainbow flag et au plafond de verre, terme imagé pour désigner la difficulté des femmes à accéder aux postes supérieurs dans l'entreprise. Parmi ces cinq femmes, Lauren Lappin, 27 ans, l'une des meilleures joueuses de softball au monde.
«Mes partenaires hétéros m'ont encouragée»
Membre de l'équipe des Etats-Unis avec laquelle elle a remporté l'argent à Pékin en 2008 et été sacrée championne du monde en 2010. Joueuse pro pour le -ça ne s'invente pas- Pride. La Californienne est donc également l'une des trop rares sportives de premier plan ouvertement lesbiennes. Lors de la discussion organisée par l'ASWM, elle est d'ailleurs longuement revenu sur son coming-out.
«J'ai décidé de dire publiquement que j'étais lesbienne pendant les Jeux olympiques de 2008, a expliqué la native d'Anaheim, et c'était même la première fois que j'avais une conversation avec mes coaches. Mes coéquipières savaient, ma famille savait, et pour moi c'était une grosse étape. J'ai vraiment ressenti le besoin de le faire, d'utiliser cette plateforme pour partager mon histoire et aider d'autres personnes.»
À l'instar des autres participantes au débat (dont Sherri Murrel, la seule coach out en 1e division du championnat universitaire nord-américain, tous sports confondus...), Lauren Lappin a ressenti, et ressent encore, un fossé des générations dans la manière d'accueillir l'homosexualité. «En fait, mes coéquipières qui avaient 5 ou 6 ans de plus que moi et qui étaient lesbiennes, a-t-elle poursuivi, ont eu du mal avec mon coming out. Elles n'arrêtaient pas de m'en parler, de me poser des questions, de me demander si j'étais vraiment sûre de ce que je faisais. Mes partenaires hétéros qui avaient le même âge que moi, m'encourageaient au contraire à le faire.»
Un an avant de le dire à son père
Mais il ne faudrait pas croire pour autant que le processus a été aisé pour Lauren Lappin. Bien au contraire, son environnement familial et culturel auraient pu la pousser à rester dans le placard bien plus longtemps. Voire indéfiniment. Ayant grandi en Californie du Sud, terre du softball par excellence aux USA, «j'ai toujours entendu parler des homos d'une manière négative, avait ainsi confié Lauren Lappin à ESPN.com à l'automne dernier. Non pas que j'aie jamais entendu des parents en parler, mais dans l'équipe, oui, il y avait des commentaires et je pense que cela a contribué à ma difficulté à accepter ma sexualité et à être ouverte sur la question.»
Après en avoir finalement parlé à sa mère, sa sœur et son frère, elle mettra à un an à le dire à son père, une personnalité du baseball et du football lycéens. «La première année après qu'on en a parlé ensemble, se souvient-elle, il y avait des hauts et des bas entre nous. Mais pas une seconde il n'a hésité à tout simplement m'aimer et à me faire savoir que je ne le décevrai jamais.» Aujourd'hui décidée à devenir, parallèlement à sa carrière de joueuse professionnelle, coach principale d'une équipe de softball, Lauren Lappin n'en finit pas de se féliciter d'avoir franchi le pas qui mène au coming out.
Des effets du coming out...
«Me libérer de la sorte et accepter ma sexualité, affirme-t-elle, m'a permis de gagner en concentration, mais aussi de devenir une bien meilleure athlète et de construire des liens très solides avec mes coéquipières. L'expérience du coming out m'a considérablement aidée à grandir en tant que joueuse.» Puissent d'autres candidates potentielles à la libération de la sportive en prendre bonne note.
Photos: DR.
Par Myrtille Rambion samedi 23 juillet 2011
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