Samedi: l'Eurovision, un monument de la culture gay
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Samedi: l'Eurovision, un monument de la culture gay
Le concours européen de la chanson est devenu de plus en plus ouvertement gay. Et lesbien cette année, avec un baiser entre filles très attendu (au tournant, par certains).
Le Concours Eurovision de la chanson est un monument de la culture gay depuis des décennies. Notamment en Europe de l'Ouest, où l'événement fait chaque année le bonheur des bars homos. Chaque édition apporte son lot de prestations gay-friendly. Cette année, par exemple, la représentante de la Finlande, la chanteuse Krista Siegfrids (sur la photo à gauche) a embrassé l'une de ses danseuses lors de la demi-finale organisée à Malmö (Suède).
Baiser lesbien
Peu de spectateurs ont froncé les sourcils après ce baiser lesbien. Sauf les pays plus conservateurs d'Europe de l'Est. Ce petit bisou, si il était reproduit lors de la finale samedi soir, pourrait mettre les télévisions publiques en position délicate. Il faut dire que l'homosexualité y reste mal acceptée.
En Russie, qui a gagné l'Eurovision 2008, la gay pride a été interdite sept années de suite à Moscou. En Serbie, celle de Belgrade en 2012 a été confinée dans une salle où s'est rendue la ministre des Affaires Européennes suédoise Birgitta Ohlsson. En Ukraine est discuté un projet de loi qui punirait la «propagande pro-homosexuelle»
La communauté LGBT suédoise mobilisée pour l'événement
A l'inverse, la ville de Malmö, qui accueille l'Eurovision, a inclus la communauté lesbienne, gay, bisexuelle et trans (LGBT) dans la promotion de l'événement. On est loin des polémiques de 2012, où l'Azerbaïdjan était montré du doigt par son voisin iranien qui croyait à une rumeur selon laquelle il y aurait un défilé gay à l'occasion du concours.
Malgré la frilosité de certains pays, la candidate suédoise Krista Siegfrids est prête à rééditer son baiser lesbien. Elle compte d'ailleurs sur le vote gay pour sa chanson disco Marry Me (voir plus bas). Un peu comme Anguun l'année dernière. D'autant que le titre a déjà généré une parodie homosexuelle. «Je suis absolument fan de la vidéo. Elle est vraiment drôle», a-t-elle déclaré à l'AFP. Krista Siegfrids espère que son pays, la Finlande, légalisera le mariage homosexuel «dès que possible», comme des centaines de milliers de ses concitoyens qui ont lancé le débat avec une pétition.
«C'est devenu la Coupe du monde pour les gays»
L'origine de l'engouement des homosexuels pour l'Eurovision est mal connue. «C'est devenu la Coupe du monde pour les gays», explique Daniel Pöhlmann, enrôlé comme «fan» dans une conférence universitaire sur l'Eurovision jeudi à Malmö. Et «ce n'est pas qu'une question de strass et de glamour»! Ce Suédois de 31 ans, étudiant et traducteur, a plongé dans le monde de l'Eurovision après avoir rejoint un groupe Facebook en 2009. Une vingtaine de ses membres vont à l'Eurovision tous les ans.
«Si vous sortez à l'Euroclub (la fête officielle de l'Eurovision), vous supposez qu'un mec est homo tant qu'il n'a pas dit le contraire», souligne-t-il. Pour autant, il ne connaît pas de couple qui se soit rencontré lors de l'événement. «Peut-être parce que quand on a un intérêt à ce point (pour l'Eurovision), c'est bien d'avoir un contrepoids…»
Pourquoi les homos aiment tant l'Eurovision?
Ronny Larsson, journaliste et blogueur spécialiste de l'Eurovision pour le magazine homosexuel QX, disait avoir une théorie sur l'inclination homosexuelle du concours. «Beaucoup d'autres gens ont honte d'écouter ce type de musique, explique le journaliste, mais «même si c'est un peu gênant (d'aimer l'Eurovision)», c'est un «très petit problème» pour les gays. Pourquoi? «Parce qu'il a fallu se défendre pour ce que nous sommes et ce que nous aimons», explique-t-il. «Ce que je trouve dur à accepter, ce sont toutes ces théories selon lesquelles c'est dû au strass et au glamour, tellement c'est cliché et parce que ça n'a jamais été le motif de mon intérêt ou celui de mes amis», ajoute-t-il.
D'ailleurs, une partie de la communauté gay dit ne pas aimer l'Eurovision. C'est le cas de Joakim Nilsson, le gérant d'une grande boîte gay de Malmö, le Wonk: «Je n'écoute pas ce genre de musique moi-même. Je préfère la house music». Il n'empêche, Joakim exploite le filon à fond. L'année dernière, il réservé l'une des plus grandes salles de la ville, l'Amiralen, le lendemain de la victoire de la Suédoise Loreen avec son fameux Euphoria.
Par Sören Billing / AFP.
Par Rédaction (avec agence) vendredi 17 mai 2013
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