culture
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culture
Théâtre: Keira Knightley joue dans une pièce lesbienne
Par Emma Rossel mercredi 16 février 2011, à 12h18 | 742 vues
Plus de: théâtre, Londres, The children's hour, La rumeur, Keira Knightley, Elisabeth Moss
L'héroïne de «Pirate des
Caraïbes» défend actuellement sur les planches londoniennes «The
Children's Hour» («La Rumeur» en VF), un classique lesbien. Elle fait le
buzz en Grande-Bretagne.
C'est le moment pour aller passer un week-end à Londres. Outre-Manche, The Children's Hour
est LA pièce qu'il faut voir. On dit même que certains billets
s'échangeraient sous le manteau à près de 900£ (1 000 euros)... C'est
dire! Le succès de cette nouvelle production du classique lesbien tient
en grande partie à son casting de choix: pas moins que Keira Knightley
et Elisabeth Moss, la Peggy de Mad Men, la série télé la plus en vogue du moment.
Elles
incarnent deux professeures à la tête d'un pensionnat de jeunes filles,
dans les années 30. Pour se venger d'une punition, une de leurs élèves
fait courir la rumeur d'une relation entre les deux femmes. Cette
(fausse) révélation, scandaleuse à l'époque, plonge les institutrices
dans le drame. Suite à cette rumeur, des sentiments amoureux refoulés
refont surface.
Ambiances crypto-lesbiennes
Cette
pièce, écrite en 1934 par Lillian Hellman, avait été adaptée au grand
écran avec Audrey Hepburn et Shirley MacLaine dans les rôles principaux.
Récemment passé sur Arte (lire notre article), le film sera rediffusé le 22 février et le 1er mars.
Au
Theater Comedy, Keira Knightley reprend le rôle joué par Audrey Hepburn
et troque ainsi les robes hollywoodiennes pour les tricots
d'institutrice... et les ambiances crypto-lesbiennes. Et ça lui réussit
plutôt bien, puisque les critiques ont salué ses talents d'actrices,
ainsi que ceux de sa partenaire. Keira Knightley arriverait à rendre
toute l'intensité dramatique de la pièce (car, oui, cela finit mal) et
fait ainsi ses preuves sur les planches. La pièce a tellement fait
parler d'elle que les représentations ont été prolongées jusqu'à fin
avril. Elle pourrait être jouée à Broadway cet automne.
Photos: DR.
source: Têtu
Par Emma Rossel mercredi 16 février 2011, à 12h18 | 742 vues
Plus de: théâtre, Londres, The children's hour, La rumeur, Keira Knightley, Elisabeth Moss
L'héroïne de «Pirate des
Caraïbes» défend actuellement sur les planches londoniennes «The
Children's Hour» («La Rumeur» en VF), un classique lesbien. Elle fait le
buzz en Grande-Bretagne.
C'est le moment pour aller passer un week-end à Londres. Outre-Manche, The Children's Hour
est LA pièce qu'il faut voir. On dit même que certains billets
s'échangeraient sous le manteau à près de 900£ (1 000 euros)... C'est
dire! Le succès de cette nouvelle production du classique lesbien tient
en grande partie à son casting de choix: pas moins que Keira Knightley
et Elisabeth Moss, la Peggy de Mad Men, la série télé la plus en vogue du moment.
Elles
incarnent deux professeures à la tête d'un pensionnat de jeunes filles,
dans les années 30. Pour se venger d'une punition, une de leurs élèves
fait courir la rumeur d'une relation entre les deux femmes. Cette
(fausse) révélation, scandaleuse à l'époque, plonge les institutrices
dans le drame. Suite à cette rumeur, des sentiments amoureux refoulés
refont surface.
Ambiances crypto-lesbiennes
Cette
pièce, écrite en 1934 par Lillian Hellman, avait été adaptée au grand
écran avec Audrey Hepburn et Shirley MacLaine dans les rôles principaux.
Récemment passé sur Arte (lire notre article), le film sera rediffusé le 22 février et le 1er mars.
Au
Theater Comedy, Keira Knightley reprend le rôle joué par Audrey Hepburn
et troque ainsi les robes hollywoodiennes pour les tricots
d'institutrice... et les ambiances crypto-lesbiennes. Et ça lui réussit
plutôt bien, puisque les critiques ont salué ses talents d'actrices,
ainsi que ceux de sa partenaire. Keira Knightley arriverait à rendre
toute l'intensité dramatique de la pièce (car, oui, cela finit mal) et
fait ainsi ses preuves sur les planches. La pièce a tellement fait
parler d'elle que les représentations ont été prolongées jusqu'à fin
avril. Elle pourrait être jouée à Broadway cet automne.
Photos: DR.
source: Têtu
B.D.
BD: Deux comédies sentimentales à l'érotisme très lesbien
Par Cécile Strouk vendredi 11 février 2011, à 18h56 | 4084 vues
En deux albums, Jimmy Beaulieu,
un bédéaste féru d'érotisme lesbien, réussit à convaincre que, oui, un
homme peut écrire des histoires de filles qui aiment les filles sans
tomber dans le piège du cliché porno.
Le Québécois
Jimmy Beaulieu se prendrait-il pour une femme qui aime les femmes?
Encore trop peu connu en France, le bédéaste mérite pourtant le détour.
Ce quarantenaire touche à tout a sorti, à quelques mois d'intervalle,
deux BD qui se distinguent par un traitement sensuel des plaisirs au
féminin et par un respect quasi-admiratif pour les femmes libres.
Patchwork des rêveries fantasques
Dans A la faveur de la nuit,
paru à l'automne, il tisse un conte poétique, patchwork des rêveries
fantasques de deux femmes en train d'attendre leur complice, après un
casse. Seules, elles se livrent à des confessions souvent coquines tout
en laissant s'exprimer leur attirance réciproque. Dans Comédie sentimentale pornographique,
disponible depuis le mois dernier, il poursuit de plus belle sur les
femmes indomptables, via l'histoire de Corinne et Louis, un couple de
trentenaires qui s'aime malgré les infidélités féminines de l'une et la
crise existentielle de l'autre.
Très agréables à lire et surtout à regarder, ces deux ouvrages se
caractérisent par un trait élégant, simple et énergique, une écriture
spontanée (à l'accent québécois), des couleurs vives qui tirent souvent
sur le bleu. La teinte de l'onirisme. Mais aussi, en l'occurrence, du
fantasme lesbien. Jimmy Beaulieu se plaît à construire ses intrigues
autour de protagonistes-narratrices bisexuelles voire homosexuelles très
attachantes, en plus d'être attirantes. Le saphisme l'habite avec une
certaine sensualité, une grande curiosité et un instinct tout féminin.
On est émoustillées par sa vision du désir lesbien parce qu'elle est
juste et réaliste, loin des clichés vulgaires qui entourent parfois
l'homosexualité féminine.
A la faveur de la nuit, Les Impressions nouvelles, 112 p., 14€
Comédie sentimentale pornographique, Delcourt, 288 p., 25€
de Jimmy Beaulieu
Visuels: Delcourt et Les Impressions Nouvelles
source: Têtu
Par Cécile Strouk vendredi 11 février 2011, à 18h56 | 4084 vues
En deux albums, Jimmy Beaulieu,
un bédéaste féru d'érotisme lesbien, réussit à convaincre que, oui, un
homme peut écrire des histoires de filles qui aiment les filles sans
tomber dans le piège du cliché porno.
Le Québécois
Jimmy Beaulieu se prendrait-il pour une femme qui aime les femmes?
Encore trop peu connu en France, le bédéaste mérite pourtant le détour.
Ce quarantenaire touche à tout a sorti, à quelques mois d'intervalle,
deux BD qui se distinguent par un traitement sensuel des plaisirs au
féminin et par un respect quasi-admiratif pour les femmes libres.
Patchwork des rêveries fantasques
Dans A la faveur de la nuit,
paru à l'automne, il tisse un conte poétique, patchwork des rêveries
fantasques de deux femmes en train d'attendre leur complice, après un
casse. Seules, elles se livrent à des confessions souvent coquines tout
en laissant s'exprimer leur attirance réciproque. Dans Comédie sentimentale pornographique,
disponible depuis le mois dernier, il poursuit de plus belle sur les
femmes indomptables, via l'histoire de Corinne et Louis, un couple de
trentenaires qui s'aime malgré les infidélités féminines de l'une et la
crise existentielle de l'autre.
Très agréables à lire et surtout à regarder, ces deux ouvrages se
caractérisent par un trait élégant, simple et énergique, une écriture
spontanée (à l'accent québécois), des couleurs vives qui tirent souvent
sur le bleu. La teinte de l'onirisme. Mais aussi, en l'occurrence, du
fantasme lesbien. Jimmy Beaulieu se plaît à construire ses intrigues
autour de protagonistes-narratrices bisexuelles voire homosexuelles très
attachantes, en plus d'être attirantes. Le saphisme l'habite avec une
certaine sensualité, une grande curiosité et un instinct tout féminin.
On est émoustillées par sa vision du désir lesbien parce qu'elle est
juste et réaliste, loin des clichés vulgaires qui entourent parfois
l'homosexualité féminine.
A la faveur de la nuit, Les Impressions nouvelles, 112 p., 14€
Comédie sentimentale pornographique, Delcourt, 288 p., 25€
de Jimmy Beaulieu
Visuels: Delcourt et Les Impressions Nouvelles
source: Têtu
Re: culture
Merci pour ses infos Lara
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Age : 44
Localisation : Seine-et-Marne
Le bal "arc en ciel"
A Vienne, le «bal arc-en-ciel» a fait valser les homos
Par Paul Parant jeudi 17 février 2011, à 12h03 | 1451 vues
Plus de: Autriche, Vienne, bal
Ce week-end en Autriche, le
palais de l'impératrice Sissi a ouvert ses portes au «Regenbogen Ball»,
un bal unique au monde: à la fois très traditionnel et complètement gay
et lesbien. Compte-rendu.
Imaginez une valse viennoise tout de ce qu'il y a de plus
traditionnelle au sein du Hofburg, le prestigieux palais impérial et
ancienne résidence de l'impératrice Sissi… durant laquelle ne
danseraient presque que des couples gays et lesbiens. Imaginez un
événement LGBT célébrant ces mêmes couples, en présence de nombreuses
drag-queens, parrainé par le président de la République et où
l'équivalent de Bernard Accoyer – le président du Parlement, et celui de
François Barouin – le secrétaire d'Etat au Budget, figureraient parmi
les convives. Ce n'est pas un rêve: c'est ce qui s'est produit samedi
dernier, lors du bal Arc-en-ciel («Regenbogen Ball») de Vienne.
Protestations de l'extrême-droite
L'événement est
déjà une tradition en soi. A Vienne, qui possède une forte tradition de
bals (on en dénombre 300 chaque année!), le plus célèbre, le bal de
l'Opéra, refuse encore de voir un couple d'hommes ou de femmes fouler
son parquet. En réaction, des homos ont alors décidé d'organiser le
leur. Pour cette 14e édition, sa mise en œuvre en revient à Hosi Wien, la principale association LGBT d'Autriche qui organise chaque année la gay pride, et les bénéfices lui reviennent également.
L'événement est donc désormais bien intégré dans la saison des bals
viennois. Mais cette année, il a tout de même suscité des protestations
de la part de l'extrême-droite. Car si jusqu'ici, les couples gays et
lesbiens valsaient dans l'hôtel du château de Shönbrunn, pour la
première fois, le bal queer se déplaçait en plein centre-ville, dans le
très historique Hofburg, dont une partie est encore la résidence du
président de la République. En faisant un discours lors de l'ouverture,
samedi soir, la chef du groupe des Verts au Parlement européen, Ulrike
Lunacek, a balayé la polémique d'un revers de main: «Vous êtes
aujourd'hui au cœur des choses, vous devriez être ici depuis treize
ans!», a-t-elle déclaré.
Costume ou smoking obligatoires
Samedi, 2.000
participants ont donc valsé jusqu'au bout de la nuit sur les notes d'un
véritable orchestre classique. Outre la salle principale réservée à
cette danse, toute une partie du château – y compris une partie des
salons privés prêtés pour l'occasion par Heinz Fischer, le président
social-démocrate – était ouverte à d'autres musiques, et redécorée par
le scénographe et costumier Christof Cremer. Ce dernier avait aussi
dessiné la splendide robe, dotée d'une traîne de cinq mètres, de Lucy
McEvil, la trans qui animait la soirée. «Ce soir, personne ne devrait
s'excuser d'être hétérosexuel!», a-t-elle déclaré devant l'auditoire, en
clin d'œil à ceux qui ne viennent pas de la communauté LGBT.
Emu et ravi, le président de Hosi Wien, Christian Högl (photo
ci-dessus, au centre) s'est dit pleinement satisfait du succès de cette
première édition dans le château impérial. Son moment préféré de la
soirée? Lorsque, lors de la cérémonie d'ouverture, la chanteuse lyrique
Sophie Marilley a entonné Somewhere Over The Rainbow. «A ce
moment-là, j'ai perdu un petit peu les pédales et je me suis mis à
pleurer.» Il reste également marqué par l'apparition surprise (pour le
public) de la chanteuse Katrina, qui a chauffé la salle à blanc en
entonnant dans la salle principale du bal son tube de 1985, I'm Walking On Sunshine (clip).
Alors, pourra-t-on valser à nouveau, entre hommes et entre femmes,
l'an prochain au Hofburg? «Absolument, dit Christian Högl, ça ne fait
aucun doute.» Rendez-vous donc à Vienne, le 2 février 2012. Attention
toutefois à ne pas oublier votre parure de bal: pour les hommes comme
pour les femmes, le costume ou le smoking sont imposés… à moins que vous
ne préfériez mettre votre plus belle robe.
Photos 1, 4, 5: PP. 2, 3: © Laurence Ogiela.
source : Têtu
Par Paul Parant jeudi 17 février 2011, à 12h03 | 1451 vues
Plus de: Autriche, Vienne, bal
Ce week-end en Autriche, le
palais de l'impératrice Sissi a ouvert ses portes au «Regenbogen Ball»,
un bal unique au monde: à la fois très traditionnel et complètement gay
et lesbien. Compte-rendu.
Imaginez une valse viennoise tout de ce qu'il y a de plus
traditionnelle au sein du Hofburg, le prestigieux palais impérial et
ancienne résidence de l'impératrice Sissi… durant laquelle ne
danseraient presque que des couples gays et lesbiens. Imaginez un
événement LGBT célébrant ces mêmes couples, en présence de nombreuses
drag-queens, parrainé par le président de la République et où
l'équivalent de Bernard Accoyer – le président du Parlement, et celui de
François Barouin – le secrétaire d'Etat au Budget, figureraient parmi
les convives. Ce n'est pas un rêve: c'est ce qui s'est produit samedi
dernier, lors du bal Arc-en-ciel («Regenbogen Ball») de Vienne.
Protestations de l'extrême-droite
L'événement est
déjà une tradition en soi. A Vienne, qui possède une forte tradition de
bals (on en dénombre 300 chaque année!), le plus célèbre, le bal de
l'Opéra, refuse encore de voir un couple d'hommes ou de femmes fouler
son parquet. En réaction, des homos ont alors décidé d'organiser le
leur. Pour cette 14e édition, sa mise en œuvre en revient à Hosi Wien, la principale association LGBT d'Autriche qui organise chaque année la gay pride, et les bénéfices lui reviennent également.
L'événement est donc désormais bien intégré dans la saison des bals
viennois. Mais cette année, il a tout de même suscité des protestations
de la part de l'extrême-droite. Car si jusqu'ici, les couples gays et
lesbiens valsaient dans l'hôtel du château de Shönbrunn, pour la
première fois, le bal queer se déplaçait en plein centre-ville, dans le
très historique Hofburg, dont une partie est encore la résidence du
président de la République. En faisant un discours lors de l'ouverture,
samedi soir, la chef du groupe des Verts au Parlement européen, Ulrike
Lunacek, a balayé la polémique d'un revers de main: «Vous êtes
aujourd'hui au cœur des choses, vous devriez être ici depuis treize
ans!», a-t-elle déclaré.
Costume ou smoking obligatoires
Samedi, 2.000
participants ont donc valsé jusqu'au bout de la nuit sur les notes d'un
véritable orchestre classique. Outre la salle principale réservée à
cette danse, toute une partie du château – y compris une partie des
salons privés prêtés pour l'occasion par Heinz Fischer, le président
social-démocrate – était ouverte à d'autres musiques, et redécorée par
le scénographe et costumier Christof Cremer. Ce dernier avait aussi
dessiné la splendide robe, dotée d'une traîne de cinq mètres, de Lucy
McEvil, la trans qui animait la soirée. «Ce soir, personne ne devrait
s'excuser d'être hétérosexuel!», a-t-elle déclaré devant l'auditoire, en
clin d'œil à ceux qui ne viennent pas de la communauté LGBT.
Emu et ravi, le président de Hosi Wien, Christian Högl (photo
ci-dessus, au centre) s'est dit pleinement satisfait du succès de cette
première édition dans le château impérial. Son moment préféré de la
soirée? Lorsque, lors de la cérémonie d'ouverture, la chanteuse lyrique
Sophie Marilley a entonné Somewhere Over The Rainbow. «A ce
moment-là, j'ai perdu un petit peu les pédales et je me suis mis à
pleurer.» Il reste également marqué par l'apparition surprise (pour le
public) de la chanteuse Katrina, qui a chauffé la salle à blanc en
entonnant dans la salle principale du bal son tube de 1985, I'm Walking On Sunshine (clip).
Alors, pourra-t-on valser à nouveau, entre hommes et entre femmes,
l'an prochain au Hofburg? «Absolument, dit Christian Högl, ça ne fait
aucun doute.» Rendez-vous donc à Vienne, le 2 février 2012. Attention
toutefois à ne pas oublier votre parure de bal: pour les hommes comme
pour les femmes, le costume ou le smoking sont imposés… à moins que vous
ne préfériez mettre votre plus belle robe.
Photos 1, 4, 5: PP. 2, 3: © Laurence Ogiela.
source : Têtu
les chattes hurlantes
Les Chattes Hurlantes: «Ça fait du bien de se retrouver qu'entre filles!»
Par Mélanie Vives jeudi 17 février 2011, à 12h00 | 1406 vues
Plus de: Chattes Hurlantes, Rennes, clubbing, féministes, lesbiennes
Créé en 2008 pour donner de la
visibilité à des femmes artistes qui valent le détour, le collectif Les
Chattes Hurlantes fait bouger le milieu féministe et lesbien de Rennes.
La prochaine soirée aura lieu samedi. Soleil, un des quatre membres
actifs, nous en dit un peu plus.
TÊTUE: Quel est le programme de votre soirée du 19 février?
Soleil:
On reçoit Bonnie Li, qui fait du trip-hop électro, et Sir Alice, qui
est une artiste pluridisciplinaire: elle est performeuse, chanteuse,
vidéaste. On ne sait pas trop encore ce qu'elle fera sur scène, ça peut
être un show, une performance... Ça peut être rock, ça peut être
grunge... Ce sera une surprise! Et pour finir, il y aura deux filles de
Rennes qui viendront mixer, Dj TFlow et Mac L'arnaque.
Vous prévoyez aussi une «grande fresque auto-gérée». Tu peux nous en dire plus?
D'habitude,
lors de nos soirées, il y a aussi des expos. Cette fois-ci, on a choisi
d'installer une fresque. Toutes les filles qui le souhaitent pourront
dessiner, peindre, s'amuser... On a hâte de voir si ça va fonctionner!
Pourquoi avoir créé ce collectif des Chattes Hurlantes?
Pour
promouvoir à la fois des artistes plasticiennes et des filles sur
scène: certaines, en tant que femmes dans un milieu de gars, ont
beaucoup de mal à trouver des salles, à trouver des dates...
Notre
collectif a aussi pour but de faire découvrir de super bons groupes.
Pour nous c'est très important d'introduire les filles à des musiques
qu'elles ne connaissent pas forcément. Alors on essaie de faire venir
les groupes pendant leur tournées nationales ou internationales, et
d'organiser des événements qui sortent un peu du commun, de créer de la
visibilité. Et puis de s'amuser aussi!
C'est aussi pour faire bouger le milieu lesbien et féminin rennais?
Evidemment.
Il y a très peu de choses pour les gouines en province, et en
l'occurrence, à Rennes, il n'y a presque rien. Quand il n'existe rien,
il faut créer des choses, c'est important.
Etant
donné qu'«il n'y a rien», sentez-vous une émulation autour des Chattes
Hurlantes, depuis la création du collectif en 2008? Les organisatrices
de soirées et gérantes de bars répondent souvent qu'il est difficile de
faire bouger le public féminin...
A chaque soirée, un peu plus de
100 filles se déplacent, 80% viennent de Rennes ou du Grand Ouest. En
revanche, c'est plus difficile de faire venir les filles de Paris. Mais
vu que ça reste des soirées exceptionnelles car on en fait que trois à
quatre par an, dans l'ensemble les filles se bougent. On essaye surtout
de faire des soirées très peu chères, les entrées sont à 5 euros et on
ne veut pas varier là-dessus.
Toutes vos soirées sont non mixtes. Pourquoi?
Déjà
parce que, comme je le disais, il n'y a rien pour nous. On n'a rien du
tout contre les garçons, mais il nous parait évident que si on leur
ouvrait la porte, très vite ça deviendrait un lieu gay: c'est un fait,
les garçons sortent plus. Et puis ça fait du bien de se retrouver
qu'entre filles, entre gouines. Le collectif est non mixte, sur la scène
et en technique aussi, et dans la salle c'est pareil. C'est pas la mer à
boire de demander à nos potes garçons, trois fois par an, de pas venir à
nos soirées!
Soirée Les Chattes Hurlantes, samedi 19 février à partir de 22h30
Le Grand Cordel, 18 rue des Plantes à Rennes. Entrée: 5 euros
Renseignements: leschatteshurlantes@gmail.com
Photos: Strap on Dildos et Human Toys par yXeLLe. Ille Ease par Sol.
source :Têtu
Par Mélanie Vives jeudi 17 février 2011, à 12h00 | 1406 vues
Plus de: Chattes Hurlantes, Rennes, clubbing, féministes, lesbiennes
Créé en 2008 pour donner de la
visibilité à des femmes artistes qui valent le détour, le collectif Les
Chattes Hurlantes fait bouger le milieu féministe et lesbien de Rennes.
La prochaine soirée aura lieu samedi. Soleil, un des quatre membres
actifs, nous en dit un peu plus.
TÊTUE: Quel est le programme de votre soirée du 19 février?
Soleil:
On reçoit Bonnie Li, qui fait du trip-hop électro, et Sir Alice, qui
est une artiste pluridisciplinaire: elle est performeuse, chanteuse,
vidéaste. On ne sait pas trop encore ce qu'elle fera sur scène, ça peut
être un show, une performance... Ça peut être rock, ça peut être
grunge... Ce sera une surprise! Et pour finir, il y aura deux filles de
Rennes qui viendront mixer, Dj TFlow et Mac L'arnaque.
Vous prévoyez aussi une «grande fresque auto-gérée». Tu peux nous en dire plus?
D'habitude,
lors de nos soirées, il y a aussi des expos. Cette fois-ci, on a choisi
d'installer une fresque. Toutes les filles qui le souhaitent pourront
dessiner, peindre, s'amuser... On a hâte de voir si ça va fonctionner!
Pourquoi avoir créé ce collectif des Chattes Hurlantes?
Pour
promouvoir à la fois des artistes plasticiennes et des filles sur
scène: certaines, en tant que femmes dans un milieu de gars, ont
beaucoup de mal à trouver des salles, à trouver des dates...
Notre
collectif a aussi pour but de faire découvrir de super bons groupes.
Pour nous c'est très important d'introduire les filles à des musiques
qu'elles ne connaissent pas forcément. Alors on essaie de faire venir
les groupes pendant leur tournées nationales ou internationales, et
d'organiser des événements qui sortent un peu du commun, de créer de la
visibilité. Et puis de s'amuser aussi!
C'est aussi pour faire bouger le milieu lesbien et féminin rennais?
Evidemment.
Il y a très peu de choses pour les gouines en province, et en
l'occurrence, à Rennes, il n'y a presque rien. Quand il n'existe rien,
il faut créer des choses, c'est important.
Etant
donné qu'«il n'y a rien», sentez-vous une émulation autour des Chattes
Hurlantes, depuis la création du collectif en 2008? Les organisatrices
de soirées et gérantes de bars répondent souvent qu'il est difficile de
faire bouger le public féminin...
A chaque soirée, un peu plus de
100 filles se déplacent, 80% viennent de Rennes ou du Grand Ouest. En
revanche, c'est plus difficile de faire venir les filles de Paris. Mais
vu que ça reste des soirées exceptionnelles car on en fait que trois à
quatre par an, dans l'ensemble les filles se bougent. On essaye surtout
de faire des soirées très peu chères, les entrées sont à 5 euros et on
ne veut pas varier là-dessus.
Toutes vos soirées sont non mixtes. Pourquoi?
Déjà
parce que, comme je le disais, il n'y a rien pour nous. On n'a rien du
tout contre les garçons, mais il nous parait évident que si on leur
ouvrait la porte, très vite ça deviendrait un lieu gay: c'est un fait,
les garçons sortent plus. Et puis ça fait du bien de se retrouver
qu'entre filles, entre gouines. Le collectif est non mixte, sur la scène
et en technique aussi, et dans la salle c'est pareil. C'est pas la mer à
boire de demander à nos potes garçons, trois fois par an, de pas venir à
nos soirées!
Soirée Les Chattes Hurlantes, samedi 19 février à partir de 22h30
Le Grand Cordel, 18 rue des Plantes à Rennes. Entrée: 5 euros
Renseignements: leschatteshurlantes@gmail.com
Photos: Strap on Dildos et Human Toys par yXeLLe. Ille Ease par Sol.
source :Têtu
Re: culture
C'est cool de voir que dans certains endroits ça bouge un peu pour les homos
SweetAngel- Admin
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