Mireille Havet, Journal 1918-1919
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Mireille Havet, Journal 1918-1919
Mireille Havet [ de Soyecourt ] (Médan, 4 octobre 1898 - Montana, 21 mars 1932) : ses amis – Paul Fort, Guillaume Apollinaire (qui l’appelait la « petite poyétesse »), Colette, Edmond Jaloux, Natalie Barney et Jean Cocteau – favorisèrent la publication de ses poèmes (dans Les Soirées de Paris, 1914 ; Le Mercure de France, 1916), de ses contes fantastiques, La Maison dans l’œil du chat (G.Crès, 1917) et un roman à clé, Carnaval (Albin Michel, 1923) …Ce qu’ils ignoraient, c’est que Mireille Havet rédigea, de 1913 à 1929, un extraordinaire et monstrueux Journal, dans lequel elle décrit sa « vie de damnation », une vie de guet et d’attente, de songe et d’outrance, une vie aimantée par son « goût singulier » pour l’amour des femmes et les stupéfiants.
Séductrice jamais rassasiée, elle aima les femmes dés l’adolescence dans une liberté et une modernité dignes des années folles. Sans scrupule ni tabou, elle séduisit des femmes riches et mariées- dont Marcelle Garros, la veuve du pilote Roland Garros- qui l’entretenaient et lui permettaient de vivre aisément, en échange de ses paiements “en nature” …
Un extrait du livre
« Par amour de l’aventure, de l’ombre qui masque et de l’équivoque, j’ai préféré le mardi-gras où l’on pleure sous son masque, à tous les jours, et me voilà grimée pour la vie en pantin que rien ne casse, en fantoche de bois. Horreur ! Puisque tu es si consciente, me direz-vous, ô mes rares amis, pourquoi ne pas t’arrêter, ne pas reprendre souffle, pourquoi ? Parce qu’il est déjà trop tard, ou bien trop tôt, vous dirai-je, parce que je suis contaminée, parce que maintenant l’ennui me terrasse dès que je m’arrête, dès que je me tais, et que la solitude m’est un supplice bien mérité que ma faiblesse et ma lâcheté ne supportent plus ! Il faudrait qu’un être qui ne serait pas un maître d’école m’aime et me sauve par l’amour, par le voyage, par le travail compris et partagé, par l’argent ! Alors je renaîtrais à moi-même et le bon grain reprendrait ! Alors j’oublierais la parade du vice, le sadisme de la souffrance, la morbidité des larmes et des déceptions profondes et soutenues. Mais seule ! je ne peux et je ne veux pas. Je ne peux plus ! et je ne veux plus ! Le manque d’argent continuel fait que je préfère ce milieu louche où l’on nage, où l’or s’attrape comme les maladies, où l’on revend, prête et trafique jusqu’à l’âme.»
lonely- troublante
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Date d'inscription : 24/01/2011
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Re: Mireille Havet, Journal 1918-1919
Merci pour ce topic lonely
SweetAngel- Admin
- Messages : 20782
Date d'inscription : 03/08/2010
Age : 44
Localisation : Seine-et-Marne
Re: Mireille Havet, Journal 1918-1919
j'ai eu ce livre grâce à une amie à moi. je l'ai bien aimé et je voulais le partager avec vous
lonely- troublante
- Messages : 150
Date d'inscription : 24/01/2011
Age : 37
Localisation : Somewhere on the earth
Re: Mireille Havet, Journal 1918-1919
C'est sympa et gentil à toi de partager ce journal avec nous
Il m'a l'air intéressant à lire ce journal de Mireille Havet...et même prenant...
Il m'a l'air intéressant à lire ce journal de Mireille Havet...et même prenant...
Vanille- inoubliable
- Messages : 670
Date d'inscription : 25/12/2010
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