Samedi à Montpellier, la gay pride a l'Elysée en ligne de mire
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Samedi à Montpellier, la gay pride a l'Elysée en ligne de mire
A moins d'un an de l'élection présidentielle, la Marche des diversités montpelliéraine, la plus importante en régions, tentera ce week-end «de peser sur le résultat du futur scrutin».
Vingt-quatre chars et dix-huit mille participants! Samedi, la 17e Marche des fiertés de Montpellier pourra-t-elle battre, comme chaque année, le record d'affluence enregistré l'année précédente? Rien n'est moins sûr à l'heure où le chantier d'aménagement de la deuxième ligne de tramway contraint le défilé à se limiter à vingt-deux chars. Et ce n'est pas, du moins officiellement, l'objectif revendiqué par les organisateurs de la plus grosse lesbian and gay pride (LGP) de province. «Notre vocation n'est pas de battre des records mais de faire avancer nos idées. Si la Marche devait attirer moins de monde, ça n'enlèverait rien à nos revendications», dissipe Vincent Autin, président de la LGP Montpellier-Languedoc-Roussillon. Car la LGP montpelliéraine se veut avant tout militante. Et dans l'une des villes les plus friendly de France, on n'en est plus à se contenter d'implorer le mariage gay ou l'ouverture de l'adoption par les couples homos.
«Oui au mariage»
Samedi, la marche débutera à 15 heures du jardin du Peyrou pour se disperser à 18 heures sur la place des Martyrs-de-la-Résistance. Un parcours, au cœur du centre-ville, qui sera jalonné de calicots arc-en-ciel barrés du slogan «Oui au mariage», l'un des chevaux de bataille de la maire socialiste Hélène Mandroux. La LGP, elle, ira plus loin. A moins d'un an de l'élection présidentielle, elle mettra à profit cette démonstration de force pour appeler «l'ensemble des futur(e)s candidat(e)s favorables à l'égalité des droits, à ne pas céder à la tentation de réduire nos revendications à la simple question du mariage, de la parentalité et de l'adoption. Des positions fortes doivent être prises sur les questions transidentitaires, sur la situation inacceptable de nombreux couples binationaux, sur les mesures en faveur de la lutte contre le sida et la lutte contre toutes les discriminations!» Problématiques qui seront aussi au cœur du Festiv'all, quatre jours «de rencontres associatives, de concerts et de bodegas» précédant la marche, jusqu'à vendredi (gratuit, salle Pétrarque).
Avec pour mot d'ordre « En 2011 je marche, en 2012 je vote pour l'égalité », la LGP réitérera son expérience de l'an dernier en mettant à la disposition, non plus d'un mais de quatre «quartiers sensibles» de la ville, un char. Côté festif, un apéro, quatre soirées et un tea dance (dimanche) fermeront la marche. Une manière de joindre l'agréable à l'utile puisque la moitié des recettes sera reversée à la LGP.
Par Frédéric Maurice mardi 31 mai 2011
Source : http://www.tetu.com
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