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Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale

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Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale Empty Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale

Message par SweetAngel Mar 29 Jan 2013 - 20:28

EN DIRECT. Première journée à l'Assemblée nationale pour les débats sur la mariage pour tous, qui vont durer jusqu'au 12 février. TÊTU est présent pour vous la faire vivre en direct.

Pour lire cet article dans le bon sens, commencez par le bas. Les mises à jour seront affichées en haut de cette page. Rechargez-la régulièrement.



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale Assemblee-nationale




Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept20h19. Le Front de gauche et les écologistes voteront contre la motion, l'UMP Xavier Breton la défend ainsi: «Le débat officiel public n'a pas eu lieu.» Il dénonce des auditions partiales.

La présidente de séance Laurence Dumont, qui remplace Claude Bartolone qui est «à une réunion sur le Mali», procède au vote: par 251 voix contre 155, la motion de renvoi en commission est rejetée.

La séance est interrompue. Elle reprendra à 22h.



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept20h. Christiane Taubira répond à la motion UMP. Elle reconnaît que Poisson était assidu en commissions, tout en répétant que les députés UMP n'étaient guère nombreux.

Elle lui reprochent d'utiliser à la fois l'argument de la minorité d'homosexuels qui veulent du mariage, et celui de la menace pour l'espèce: «S'ils ne sont pas si nombreux, quelle différence cela fait?» dit-elle en substance.

Elle lance: «Si le mariage est réservé à la procréation, les personnes qui ne sont plus en âge de procréer ne devraient plus avoir droit au mariage!»



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept19h29. Jean-Frédéric Poisson (UMP) défend une nouvelle motion, de renvoi en commission. Pour rappel, c'est lui qui a repris la circonscription de Christine Boutin en 2007. «Vous n'avez pas traité le sujet dans toutes ses dimensions.» «Je m'étonne que traiter quelqu'un d'homophobe sans raison ne constitue pas une diffamation», regrette-t-il. Il critique les travaux en commissions, qu'il estime biaisés. Il critique le rapport d'Erwann Binet pour les mêmes raisons.

Il cite «l'homosexuel et essayiste» Philippe Ariño, opposé à l'ouverture du mariage, pour justifier qu'une majorité d'homosexuels n'est pas, comme le dirait M. Binet, favorable à la loi.

«Au nom de quoi limitez-vous à deux personnes la définition du mariage? D'ouvrir le mariage aux handicapés (mentaux)? demande-t-il. Il semble que personne n'ait trouvé de meilleur cadre pour l'enfant que son père et sa mère. L'articulation adoption/PMA/GPA, consquence inéluctable de la loi, enterrera la rupture» avec l'ordre naturel. L'UMP lui fait une standing ovation.

Pendant ce temps, à l'extérieur de l'Assemblée, les ultras de Civitas manifestent avec une peinture pas très laïque…





Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept19h21. La motion de rejet préalable est soumise au vote: elle est rejetée par 272 voix, contre 169 pour. L'Assemblée marque une petite pause.



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept19h19. Le Front de gauche ne votera pas non plus la motion de rejet. Il est «grand temps d'ouvrir le mariage aux couples de même sexe». «Nous ne faisons pas cette réforme à la place du peuple, mais nous la faisons en son nom.»



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept19h16. Noël Mamère est appelé à s'exprimer. Son nom à lui seul suscite l'ironie de la droite. A son tour, il ironise sur le discours de Sarkozy écrit par Henri Guaino, sur l'homme africain qui n'est «pas entré dans l'histoire». «Vous dites aujourd'hui que c'est le couple homosexuel qui ne peut pas entrer dans l'histoire.» Il rappelle que c'est la gauche qui a voté les grandes réformes de société. Sans surprise, il annonce que son groupe ne votera pas la motion de rejet. Il est très applaudi.



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept19h13. Le groupe UDI appelle à voter pour cette motion de rejet. «Vous ouvrez l'adoption, vous ouvrirez la PMA, et le groupe UDI est contre à 100%.»



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept19h07. Pour le groupe socialiste, Corine Narassiguin parle pour la première fois aujourd'hui. Elle rappelle que les propositions de société ne peuvent pas être soumises à référendum. Elle appelle à rejeter la motion et à voter «cette loi essentielle».



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept18:58. Christiane Taubira répond à Henri Guaino sur le référendum. «La Constitution ne prévoit pas que ces sujets soient ouverts à un référendum. J'ai l'impression de me répéter, mais comme vous vous répétez constamment nous aussi…» «Il n'y a dans votre motion de rejet aucun argument valable, ni constitutionnel ni institutionnel.»

«Vous vous agrippez à un ordre que vous croyez immuable… Le mariage a traversé des périodes différentes!» lance-t-elle à l'opposition. «Il a fallu le Front populaire en 1938 pour supprimer le devoir d'obéissance de la femme à son mari.» Applaudissements à gauche. «C'est l'institution républicaine du mariage, avec toute sa charge symbolique, que nous ouvrons aux couples homosexuels.»

La gauche est largement revenue dans l'hémicycle pour rejeter la motion de rejet préalable. Elle applaudit quand Mme Taubira parle de «63% de Français favorables au mariage des homosexuels». «Le mariage est une institution conservatrice au sens où elle témoigne d'un ordre passé. Le passé est le passé, nous travaillons pour l'avenir.»



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept18h49. Après le discours d'Henri Guaino, Christian Jacob proteste contre le temps de parole laissé à l'opposition. La présidente de séance (Claude Bartolone est à une réunion sur le Mali) accorde cinq minutes de pause.



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept18h18: Henri Guaino prend la parole «pour la première fois à cette tribune». Il rend hommage à Philippe Seguin, qui avait demandé un référendum sur le traité de Maastricht. «Aujourd'hui ce texte touche les fondamentaux de notre société». «Sur des textes exceptionnels, le choix du référendum est une obligation politique, intellectuelle, morale. (…) Nous devrions au moins nous entendre sur le fait que, par la profondeur des sujets auxquels il touche, ce projet de loi n'est pas ordinaire. Dès qu'il serait adopté, tout retour en arrière serait très difficile, pour ne pas dire impossible, car il serait entré dans les mœurs. (…) Aucune majorité n'a le droit de désaisir les majorités futures. Oui, seul le peuple souverain a le droit de décider sur ce texte qui touche à la conscience de chacun! François Hollande l'a reconnu lui-même en évoquant la liberté de conscience pour les maires.»

On l'a compris, Henri Guaino réclame l'instauration d'un référendum, la voix tremblante, sous les cris des députés de gauche qui à certains moments couvrent sa voix. «Ceux qui par le passé décriaient le mariage sont ceux qui aujourd'hui veulent l'offrir à tous. Ce n'est pas un vrai débat, c'est un simulacre.» «A ces Français simples et dignes qui ne demandent qu'un peu de démocratie et de République, qu'allons-nous répondre? Allons-nous répondre “Taisez-vous”?» Les rires et les huées fusent.

«Ouvrir le mariage aux couples de même sexe, c'est donner le droit d'avoir des enfants à des couples auxquels la loi de la nature ne le permet pas». Protestations vives à gauche. «Il n'y a pas d'un côté le mariage et de l'autre la procréation. Dès lors qu'on touche à l'un, on touche à l'autre.»

«Si vous lisiez toutes les lettres que j'ai reçues, vous sauriez qu'en parlant de moi, j'ai parlé pour tous ceux qui vivent le même drame intime sans en parler jamais», poursuit-il. Pour lui, le gouvernement veut « faire disparaitre les mots père et mère de la société». «Vous ne voulez pas seulement que l'homme domine la nature, vous voulez que le social règne sans partage. Où cela nous mènerait-il?»

«Il est déjà bien difficile pour deux parents d'élever un enfant. Et je suis sûr que deux hommes ou deux femmes peuvent autant aimer un enfant. (Mais si on ouvre la PMA) on ne pourra pas ne pas ouvrir la gestation pour autrui», dit Guaino en menaçant le création «d'une relation marchande» avec les mères porteuses.

Pendant qu'il parle, le rapporteur de la loi, Erwann Binet, twitte



Il termine en répondant au discours précédent de Dominique Bertinotti: «Non, je n'aurai pas honte quand mes enfants, mes petits enfants, liront les mots que j'ai utilisé dans ce débat»…




Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept18h16: Claude Bartolone, le président de l'Assemblée, dit avoir reçu une motion de rejet préalable de la part des élus de la droite populaire. Il donne la parole à Henri Guaino.



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept18h05: Catherine Lemorton, la présidente de la commission des affaires sociales, souhaite assiter à «un débat digne», «dans le respect de tous ceux qui attendent cette loi. Comme moi, vous avez reçu l'appel de SOS homophobie pour un débat respectueux.» Elle lit plusieurs points de la Charte pour un débat respecteux des personnes LGBT.

Elle s'insurge contre certains arguments des opposants. Notamment celui de l'anthropologie, qui «est la pluralité dans le temps et l'espace des modèles familiaux». Sur ceux qui disent que le mariage sape les fondamentaux de la famille: «Aujourd'hui, le mariage n'est pas la seule façon de faire couple, il y en a plein d'autres.» «Nous porterions atteinte aux droits des enfants? C'est tout le contraire!»

«Sartre disait dans Huis-clos que l'enfer c'est les autres, dit-elle. Pour certains, c'est regard des autres qui est l'enfer (…) je me demande si, quand on a supprimé l'homosexualité de la liste des maladies mentales, il n'aurait pas fallu lui substituer l'homophobie.»



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept17h54: c'est au tour de Jean-Jacques Urvoas, président de la Commission des lois.

«Comme beaucoup, j'ai reçu beaucoup de courrier qui souhaitaient un grand débat. J'ai répondu à chaque fois que ce débat avait déjà lieu. Quel autre sujet a été à ce point discuté par nos citoyens, débattu par des psychologues, des politiques, même des représentants du culte?

Il défend encore le travail des députés. Il rappelle que sa commission a diffusé les images à la télévision (sur LCP), «ce qui n'a pas été le cas durant la législature précédente.»

«S'il s'agit d'un débat escamoté, et bien, je ne sais pas ce qu'est un vrai débat. Est-ce que votre modèle, c'était le débat sur l'identité nationale?» demande-t-il, suscitant de protestations à droite.

«Ce sont les mêmes qui disent qu'il y a des débats plus importants et qui veulent un référendum, qui monopoliserait l'attention pendant des mois» fustige-t-il. «Nous ne voulons pas que la rue et le référendum soient les deux principaux modes d'expression d'une démocratie moderne. Nous refusons cette démocratie où dès qu'il y a une réforme d'importance, le Parlement ne s'en occupe pas.»

Il rappelle que le mariage et l'adoption des couples homosexuels était au programme de François Hollande. «Quel n'aurait pas été le scandale sur l'incapacité des politiques à tenir leur promesse? Respecter cet engagement vous honore.»



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept17h35. Marie-François Clergeau, rapporteure pour avis du projet: «Les homosexuels sont dans notre société. Pour eux, nous revendiquons les mêmes droits que pour nous. Ce texte est historique car l'homosexualité n'a plus besoin d'être cachée. Les couples homosexuels deviennent visible, libre de choisir leur vie» avec le contrat qu'ils souhaitent, explique-t-elle.

Elle se dit favorable à la PMA pour les couples qui le souhaitent. «Le fait qu'elle soit proposée par le gouvernement (dans un autre texte sur la famille, en mars) permettra un débat plus complet sur le sujet.» Elle critique «ceux qui se disent aujourd'hui favorables à un référendum mais qui n'en ont pas fait d'usage récent.» Elle cite Jacques Toubon, ministre de la Justice sous Jacques Chirac, pour qui «Un référendum ne doit pas être un instrument de démagogie». Et, dans le cas présent, «il n'a pas lieu d'être, le gouvernement assume pleinement ce projet de loi.»

A son tour, elle cite Barack Obama durant sa cérémonie d'investiture.

«La famille sera d'autant plus renforcée qu'elle marchera sur ses deux pieds: le biologique et le social», dit-elle, suscitant des protestations. «Il est étrange de dénoncer des mensonges des homosexuels. Aucun couple homosexuel ne veut créer de fiction sur les origines de l'enfant. (En revanche) un célibataire peut adopter depuis 1966! Les enfants ne sont pas toujours élevés par un homme et une femme.»





Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept17h15. Erwann Binet, rapporteur de la loi, est acclamé alors qu'il monte à la tribune. «Il s'agit de donner des droits essentiels à certains de nos compatriotes qui en sont dépourvus. (…) Chaque fois qu'on lutte contre les discriminations, c'est un progrès indéniable. Ces familles (homoparentales) ont été oubliées trop longtemps. Elles sont nombreuses, et elles le seront encore plus.»

«Disons-le: aucune étude ne jette de doute sérieux sur les familles homoparentales. (…) Ce sont des familles comme les autres, (à ceci près) qu'elles ne sont pas reconnues par la loi. Dans ces familles, le divorce n'existe pas. Le décès d'un seul des membres du couple peut créer des orphelins, et une blessure peut se mêler au drame.»

«Le pacs ne suffit pas à apporter une protection suffisante au couples homosexuels. C'est un simple contrat (pas un statut matrimonial, ndlr) qui ne protégera pas les enfants en cas de séparation. Si nous le saluons tous aujourd'hui, il est clair que sa nature fait qu'il n'est pas suffisant. (…) Il n'y a pas d'autre solution que celle du mariage. Ouvrir cette institution, c'est dire aux jeunes qui se révèlent homosexuels: “Tu peux vivre librement ta vie”.»

«Des familles homoparentales existent, elles ne sont pas contre-nature. Ce projet de loi ne nie pas la différence des sexes, mais ce n'est pas la seule base de la définition de la famille. Les couples hétérosexuels continueront à faire des enfants», dit-il, alors que les protestations à droite montent fortement.

«Le code civil a servi à imaginer un nouveau modèle de parenté, qui rend la filiation homosexuelle possible», ajoute-t-il. Il salue le gouvernement et la commission des affaires sociales.

«Les débats qui vont suivre révèlent la place de la famille dans la société. Ils seront certainement historiques, il faut les aborder avec humilité.» Il appelle à la modération: «Nos votes seront observés en Europe, dans la francophonie. Ouvrir le mariage est un signe pour ceux qui croupissent en prison pour homosexualité. C'est donner tort aux députés russes qui ont ouvert une proposition de loi pour punir la prise de parole sur l'homosexualité» (applaudissements). Il cite le Cameroun, sous les protestations. Le président de l'Assemblée doit faire taire les députés de droite.

Erwan Binet continue dans le brouhaha: «Il est impensable que cette République ignore, méprise ses enfants homosexuels et leurs familles.» Il évoque le Danemark, la Suède, le Québec où le texte a été adopté à l'unanimité. «En Espagne, Mariano Rajoy n'envisage pas de revenir sur le mariage. «On est en France ici!» crie un député de droite.

«Il y a eu le temps du châtiment, puis le temps de la tolérance. Il est venu, enfin, le temps de l'égalité.» Il termine sur ces mots.



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept16h58. Dominique Bertinotti parle à son tour. «Cette réforme est une avancée égalitaire. Il n'était pas si loin le temps où les homosexuels étaient stigmatisés, hors-la-loi, mis dans la liste des maladies mentales.» «Des souffrances inutiles, pour les homos et leur famille. Des familles auditées nous ont dit: «C'est pas mon homosexualité qui me fait mal, c'est le rejet de la société. Je refuse que les homos puissent subir des discriminations. Plus personne ne doit être clandestin dans la société, dans la République», dit-elle devant des députés de droite énervés.

«Comme il nous faut encore lutter contre l'homophobie, cette réforme s'inscrit dans la lutte contre les discriminations. Elle est aussi utile parce que cette loi oblige la société française à regarder droit dans les yeux la réalité d'aujourd'hui.» Elle cite la contraception, le développement des techniques d'aide à la procréation.

«Les mots suivent l'évolution de la société. Son regard a beaucoup évolué, sans remettre en cause la volonté de faire famille. Pour plus de 8 Français sur 10, la famille est une priorité. On a souvent jugé la valeur familiale passéiste, ssaisissons cette chance pour que ce débat lui redonne ses lettres de modernité.» (applaudissements) «Plus que jamais, elle est chargée de la quête du bonheur de tous», dit-elle. «En revanche, il n'y a plus de modèle familal unique. Chacun doit pouvoir choisir.»

«Les lois sont faites pour les mœurs, et les mœurs varient.» Elle retrace: l'indépendance juridique des femmes de leur mari, le divorce en 1975… «Hors sujet! Quel rapport?» crie la droite. Elle cite opposants au pacs qui craignaient des conséquences graves pour la société. «Les ont-ils vues? Non!» dit-elle.

«Le plus grand service que l'on puisse faire à un enfant, c'est lui reconnaître une histoire. Oui, cette loi correspond à une vision généreuse de la famille.» Elle cite David Cameron, Barack Obama: «Peut-on les suspecter de vouloir détruire la famille?» Applaudissements. Elle continue: «Confiance et audace! J'en appelle aux forces du progrès. Les lois doivent être les mêmes pour tous. Aucune avancée n'a de sens tant que les couples homosexuels n'y ont pas accès.»

Elle cite Sarkozy en 2009 qui parlait d'erreur commise par la droite à l'époque du pacs. «On s'est trompés», disait-il. Cela fait beaucoup réagir dans les rangs de l'UMP: «Ridicule!»

Elle conclut: «Votez cette loi d'égalité, Votez cette loi nécessaire maintenant!»



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept16h28. Le débat commence. Christiane Taubira prend la parole. «Dominique Bertinotti et moi-même avons assisté aux commissions (des affaires sociales et des lois). Nous n'avons jamais sous-estimé l'importance de cette réforme.»

La ministre de la Justice rappelle que le mariage est civil depuis la constitution de 1791. «Le mariage civil porte l'empreinte de l'égalité, conquête fondatrice de la République» car jusque-là, les protestants et les juifs (et les comédiens!) ne pouvaient pas se marier, explique-t-elle. Elle poursuit ensuite un rappel de l'histoire: introduction du divorce, évolutions de la société. «Aujourd'hui, ce que nous faisons, c'est parachever la laïcisation de la société», dit-elle sous les applaudissements.

«En ouvrant le mariage aux couples de même sexe, le gouvernement leur permet de rentrer dans l'institution et de constituer une famille», avec le contrat qu'ils souhaite, poursuit-elle. A nouveau, applaudissements à gauche de l'hémicycle.

«Pourquoi deux personnes qui se sont aimées, qui ont vieilli ensemble, devraient-elles consentir à la précarité parce que la loi ne leur reconnaît pas les mêmes droits qu'un couple aussi stable?» Protestations à droite. «Qu'est-ce que le mariage va enlever aux couples hétérosexuels?» «Rien!» crient les députés de gauche, qui applaudissent vigoureusement. «C'est pas la question» lance un député de droite.

«Pour ceux qui refusent de voir ces familles, nous allons poser les mots. On parle d'égoïsme pour ceux qui s'imaginent qu'une institution de la République peut être réservée à une catégorie de citoyens.» Applaudissements. «On parle d'hypocrisie pour ceux qui refusent de voir ces familles homoparentales.» Applaudissements encore. «Vous refusez des droits à des enfants que vous choisissez de ne pas voir. Notre texte n'est pas en contradiction avec la charte des droits de l'enfant.» (À droite: «Si! Si!») «Les enfants des couples de même sexe sont déjà dans la société, ils seront encore plus inclus.»

«En incluant dorénavant les couples de même sexe, le mariage va enfin devenir une institution universelle», martèle la ministre sous les protestations de plus en plus bruyantes. Elle n'est presque plus audible. «Vous pouvez vous obstiner à regarder le passé, et encore, vous y trouverez des traces durables de la reconnaissance officielle, y compris par l'Eglise, de couples homosexuels. (…) Nous sommes fiers de ce que nous faisons.» Applaudissements nourris.

Elle termine son discours par une note poétique. «Notre texte est beau comme une fleur…» masqué par les protestations à droite. Il se termine par une longue salve d'applaudissements.



Dans l'hémicycle, l'ambiante est toujours aussi tendue. Mêlée au public, toute vêtue de blanc, Frigide Barjot assiste au débat en silence… non loin de Christine Boutin (qui n'est plus députée depuis 2007, pour rappel).



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept15h15. Christian Estrosi (UMP) continue les attaques du gouvernement au sujet des travaux préliminaires: «La courtoisie démocratique aurait été de répondre autant à notre groupe qu'au groupe socialiste.»



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept15h10. Dès la première question au gouvernement qui précède le débat, le président du groupe UMP Christian Jacob attaque le gouvernement en menaçant: «Il y a d'autres urgences!» et appelle au référendum.

Jean-Marc Ayrault répond: «Les électeurs vous ont donné un mandat pour voter les lois. (…) C'est la prise en compte de l'évolution de la famille. Ce sont des milliers d'enfants, des milliers de familles (dont) vous allez pouvoir renforcer les droits.»

«Il y a quinze ans, ici même, poursuit-il, nous avions eu un débat sur le pacs. Combien d'entre vous sont venus me voir en me disant “Nous étions contre, mais c'est vous qui aviez eu raison.” Oui c'est une avancée, je fais confiance à la majorité pour adopter cette réforme pour plus d'égalité entre les hommes et les femmes (…) et je suis sûr que la société française en sera encore fière!»



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept15h. Les députés sont très nombreux dans l'hémicycle pour une séance de questions au gouvernement qui précède le débat, dans un climat tendu. Plus tôt dans la journée, AllOut.org a remis son appel pour l'égalité signé aujourd'hui par plus de 200 000 Français à la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem et aux 577 députés. La porte-parole du gouvernement a «salué la forte mobilisation» pour ce projet, écrit AllOut.org.

De son côté, SOS homophobie a tenté de faire signer aux parlementaire une «Charte pour un débat parlementaire respectueux des personnes LGBT» (à lire ici). Une quarantaine de député (le rapporteur Erwann Binet, Nicolas Dupont-Aignan…) ont signé pour l'instant, et une seule sénatrice (Chantal Jouanno).

A savoir enfin qu'Alain Vidalies, ministre chargé des Relations avec le parlement, a anoncé sur Twitter que le projet sera voté en première lecture à l'Assemblée




Afin de vous préparer à suivre le débat, relisez nos articles:

– Mariage pour tous: 5362 amendements au projet de loi. Et après?

– À l'UMP, l'opposition au mariage pour tous fait la quasi-unanimité

– Inceste, objection de conscience... Coup d'oeil sur les (pires) amendements de l'opposition

Paul Parant et Antoine Patinet

Par Rédaction mardi 29 janvier 2013

Source : http://www.tetu.com
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Message par SweetAngel Mer 30 Jan 2013 - 20:15

Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept00H30

Intervention inconsistante d'un député UMP de moins de 30 ans, qui rappelle «avoir voté Nicolas Sarkozy.»

Le président note l'absence de rapport avec le débat et clôt la séance. Reprise demain à 15H

Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept00H23

Bernard Roman, fervent défenseur de l'égalité, s'interroge: «Que veut vraiment la droite? Que pense-t-elle vraiment?» Selon lui, les jeunes de moins de 30 ans sont massivement pour le texte que la majorité présente aujourd'hui. «Vous inventez des débats fantasmagoriques sur la GPA.»

«Vous pouvez continuer à nous dire que vous n'êtes pas homophobes, mais demain, vous voterez des amendements -proposés par le FN et l'UMP - qui obligerait les couples à aller se marier dans les mairies voisines si leur maire se refuse à vouloir les unir!» La droite ne tient plus.

Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept00H19

Véronique Besse du Mouvement pour la France, défend la vision Homme/Femme du mariage, une alliance naturelle qui assure la pérennité de la société. Elle dénonce un projet de loi «décalé, conçu par des adultes et pour des adultes, pour céder à la revendication d'un lobby minoritaire.» Elle reprend les propos de Pierre Bergé sur la GPA, et assure que la PMA y débouchera forcément. Le projet de loi est pour elle anti-démocratique car il s'agit d'une transformation de la société sans approbation des Français.»



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept 00h14

C'est au tour de Marie-George Buffet de la gauche démocrate et républicaine de parler. Elle défend la protection de l'enfant: «il faut lever l'instabilité pour l'avenir des enfants» et assure que la discrimination face au mariage tient de «l'homophobie d'Etat». Elle se déclare favorable à la PMA et termine sur une citation de Françoise Héritier.



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept00h06

Véronique Massonneau, députée verte a la parole. «Je viens ici, le coeur et l'esprit partagé entre une grande espérance et une grande angoisse» Elle pense aux adolescents rejetés, dénonce les lois supérieures à celles de la République défendues par les opposants. «Je ne pense pas qu'à ceux qui ont recopié des lettres-type». Elle rappelle la stigmatisation des slogans simplistes de la Manif Pour Tous, qui heurtent jusqu'aux familles monoparentales. « A qui avez vous demandé leur avis pour avoir votre enfant? Derrière ce débat, se cache toujours le droit de choisir d'avoir un enfant.»

«Il aura fallu des décennies pour reconnaitre que les hommes et les femmes ne sont pas identiques, mais qu'ils sont égaux.»

Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept23H52

François Sauvadet (UMP) dénonce un passage en force de la loi, et défend lui aussi une alliance civile qui permettrait «de créer un statut de beau-parent» sans toucher à l'institution du mariage. Il reprend l'équation de Philippe Gosselin. «Je suis président d'un conseil général et nous cotoyons chaque jour des enfants confiés à la République, et j'aimerai savoir comment ils réagiraient si demain, on leur disait qu'ils étaient confiés à deux hommes ou deux femmes.» La majorité hue.



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept 23H41

Reprise de la séance. Philippe Gosselin (UMP) défend les amendements d'alliance civile déposés par l'UMP, arguant que «l'égalité n'est pas la similitude.» Pour lui, «mariage + adoption = PMA + GPA». L'opposition applaudit.

Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept 23H30

Hervé Mariton, rappelle au réglement: «Quand Bruno Le Roux nous fait un procès d'homophobie, ça va à l'encontre du maintien du respect dans le débat. Et je tiens à rappeler qu'il ne faut pas être forcément être de gauche pour lutter contre l'homophobie.»

Christian Jacob, président du groupe UMP appelle à la suspension de séance, sur la remarque du «bal des hypocrites»

Bruno Le Roux lui rétorque: « J'assume la responsabilité que vous ne reviendrez pas sur cette loi. Si vous pensez que nous sommes dans un procès d'intention, vous n'avez pas forcément tort, étant donné ce qu'on a entendu ces dernières semaines.»

La séance est suspendue.

Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept 23H19

Bruno Le Roux, le président du groupe socialiste, prend la parole, confiant: «dès cet été, deux hommes pourront se dire oui devant le maire. Deux femmes pourront se dire oui devant le maire. Et contrairement à ce que certains voudraient faire croire, cet été encore, un homme et une femme pourront toujours se marier.» Mariton intervient «Si vous prenez ce projet comme répondant à la loi d'offre et de demande M. Mariton, ça en dit long sur votre compréhension.»

«C'est le mariage pour tous qui protège les enfants, et non pas ceux qui en s'y opposant, tendent à le caricaturer.» Pour lui, le mariage pour tous va dans le sens de l'histoire, et de l'évolution des sociétés. «Les homosexuels sont nos voisins, nos cousins, nos parents, nos collègues, faut-il les priver de ce droit?»

Il rappelle la nécessité de l'égalité des droits pour l'acceptation des homosexuels dans la société, et fait un point sur les chiffres: un homosexuel sur 4 a été victime d'une agression physique au cours des 10 dernières années. «L'homophobie tue encore dans notre société, même si vous ne voulez pas l'entendre.» En rappelant la situation des gays en Ouganda, il provoque le tollé de la droite «quel est le rapport?». Le président de l'Assemblée doit encore faire taire Hervé Mariton, qui s'agite sur son strapontin. «Si le mariage pour tous représentait une telle menace pour la société française, comment expliquer que Nicolas Sarkozy lui même n'ait pas une seule fois évoqué ce grand péril lors des débats de l'entre deux-tours de l'éléction présidentielle?»

«Les français méritent mieux que le bal des hypocrites.» déclame-t-il. «Il n'est pas nécessaire d'être noir pour lutter contre le racisme, il n'est pas nécessaire d'être femme pour lutter contre le sexisme, et il n'est pas nécessaire d'être homosexuel pour lutter contre l'homophobie.»

Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept 23H10

Marc Dolez du Front de Gauche du Nord est appelé au perchoir. «Non le mariage homosexuel ne détruit ni les fondements du mariage hétérosexuel, ni les fondements de la société. L'équilibre d'un enfant nécessite d'abord de l'amour, et une éducation.» Il revient sur les multiples contre-vérités qui persistent dans ce débat. Trois députés UMP -dont Hervé Mariton - ont arrêté d'écouter.



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept 23H00

Bernard Roman, PS, rebondit sur le «qui est le père?» entendu dans les rangs de l'UMP et accuse les députés de l'opposition de ne pas tenir compte du droit de l'enfant en faisant ce genre de remarques. «Ce dont les enfants d'homosexuels souffrent, c'est de l'homophobie!» La majorité applaudit, quand l'opposition ne tient plus en place.

Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept 22H48

Au perchoir, on appelle Alain Tourret, député radical de gauche. «La droite n'a pas toujours été obscurantiste, la gauche n'a pas toujours soutenu le mouvement des lumières.». Selon lui, la droite a toujours été influencée par l'Eglise, et il revoit Christine Boutin, «ici-même, la Bible à la main!» pendant les débats sur le pacs. Il estime que l'homosexualité a toujours été mal vue par cette droite aux valeurs familiales «traditionnelle». La droite rue dans les brancards «Mais enfin, calmez les!» demandent-ils au président de séance, à l'attention de la majorité.

Il raconte l'histoire d'une femme lesbienne mère de trois enfant, séparée, en garde alternée, qui attend un cadre juridique.«Qui est le père?» crie un député de l'autre côté de l'hémicyle. Il affirme son opposition à la GPA, et fait une proposition à la garde des sceaux, pour que la France s'engage à rendre impossible le recours à la GPA, par une convention internationale, «pour ne pas faire du corps de la femme un acte de commerce, un objet de commerce.» «Comme Mr Bergé le voudrait!» entend-on à droite.

«Nous ne voterons donc pas, dans notre groupe, les amendements concernant la PMA.» La droite applaudit, crie «bravo!» et réagissent - «Impossible!» - quand Alain Tourret réaffirme son engagement sur le mariage et l'adoption, au nom des principes républicains. Applaudissements de la majorité.



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept 22H47

Mariton a demandé la parole. «Est ce que vous pensez qu'être qualifié de nauséeux est là une manière respectueuse au Parlement pour engager le débat? On entend des propos digne d'une police de la pensée, ce n'est pas comme cela que l'on peut engager un débat digne et respectueux!»



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept 22H31

C'est au tour de Sergio Coronado, député EELV de prendre la parole. Co-signataire de l'amendement déposé par le groupe vert de l'assemblée sur l'ouverture de la PMA pour les couples de lesbiennes, il rappelle la violence des mots utilisés dans le débat. «Le projet de loi permet une liberté de choix. C'est le mariage civil que nous voulons ouvrir, le même que la République a arraché à l'Eglise.» Tout comme Christiane Taubira, il fait un point historique sur le code civil: «c'est parce que le mariage a évolué qu'il est devenu une revendication d'égalité.»

Le cours d'histoire continue: «Depuis la fin des années 1970, chaque étape vers l'égalité à été un combat.» Dépénalisation de l'homosexualité, épidémie du SIDA, débats sur le PACS. «Le 5 juin 2004, un de nos collègues s'inscrivait avec courage dans la désobéissance civile. Noël Mamère fit, par une belle matinée de juin, de Stéphane et Julien les pionniers du changement.»

A droite, les députés beuglent, et ils n'ont pas fini: «Si les mots sont plus choisi, la violence est latente. La reconnaissance des couples de même sexe vous dérange toujours.» «C'est nul!» crie un député UMP. Le président de l'Assemblée doit rappeler l'opposition à l'ordre. Coronado peut donc terminer: « Ne commettons pas les mêmes erreurs, il est temps mes chers collègues que le changement aille à son terme.»



Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept 22H20

Christophe Fromantin, UDI, intervient. Il explique qu'à l'UDI, les débats ont surtout porté sur les droits, inhérent au mariage, et sur le droit à l'enfant pour les couples hétérosexuels. «Le couple hétérosexuel donne la vie. Il n'y a pas de droit à l'adoption, il y a un droit à la famille pour les enfants qui n'ont pas de famille. Il n'y a pas de droit à la PMA, la PMA est una cte médical qui vient compenser une stérilité.» Il rapporte que l'UDI demeure extrêmement critique vis à vis de la notion de droit, bien qu'attachés à la notion d'égalité.

Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept 22H10

Le député très entendu lors des commissions, Hervé Mariton, est au perchoir. Le député de la Drôme doute des convictions des députés de la majorité et entend «les convaincre de voter contre ce texte.» Comme de nombreux députés UMP, il évoque un référendum. «L'opinion est majoritairement favorable au mariage, mais majoritairement défavorable à la filiation, l'adoption.» Il appelle à la recherche d'une solution pragmatique, et défend les multiples amendements d'union civile proposés par l'opposition.

Il interpelle directement les députés de la majorité, et notamment sur la PMA, reléguée dans un second projet de loi: «Ni nous, ni vous, ne pouvons décemment être dupe de cette astuce.» «Nous portons dans nos mandat une responsabilité politique. Notre mission c'est d'inventer. Faut-il imiter ce qui existe par seul respect dogmatique de l'Histoire, ou cette capacité d'inventer que nous pourrions appeler progrès?» Il joue les sentiments, et appelle à la cohésion. «Depuis des décennies, la gauche et la droite en France ont su porter une vision commune de la famille. Il y a des sujets de division. Faut-il absolument, créer sur la famille, des sujets de clivages, de division, de rupture? »

Il appelle au rassemblement de la vision naturelle, défendue par la droite selon lui, et de la vision culturelle que pourrait représenter la gauche. Il évoque également la co-parentalité, «dilution de la définition de la famille», et dénonce l'individualisme du texte. «C'est paradoxal que ce soit la droite ou le centre qui nous engagions sur le danger d'individualisme et de matérialisme qui menace la société.» A gauche, les gorges se déploient.

«Libérez vous chers collègues» finit-il. La majorité rit ironiquement, l'opposition applaudit.

Mariage pour tous: le débat débute (enfin!) à l'Assemblée nationale 0pucept22H00 Reprise de la séance.

Corinne Narassiguin, député de la première circonscription des français de l'étranger a pris la parole, devant une assemblée dépeuplée. La député qui faisait partie du groupe de travail interne au PS sur l'ouverture du mariage rappelle que le projet de loi est un «choix de société, que le gouvernement et la majorité assument pleinement.» «L'ensemble des français attendent un débat parlementaire de haute tenue. Alors ne manquons pas cette occasion. Ayons le courage de mener jusqu'au bout cette politique du coeur. Il est temps d'en terminer avec ces préjugés anachroniques insupportables.»

Source : http://www.tetu.com
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